Demain nous commençons la 13ème semaine de grossesse.
Je n'ai pas vu passer cette douzième semaine.
Depuis la dixième, je suis plutôt angoissée par l'idée d'arrêter les médicaments.
Médicaments que je prends depuis 83 jours.
J'avais pourtant envie de stopper ces prises quotidiennes d'oestradiol (3 cachets par jour), de progestérone (5 ovules de 200 mg par jour), cortisone (4 cachets de 5mg par jour), une piqure quotidienne d'anti-coagulant.
Au mois de décembre quand je ne me sentais pas bien, j'avais hâte d'arriver à la 11ème semaine.
Celle qui selon les recommandations de la clinique, doit voir le traitement s'arrêter.
Et pourtant; l'angoisse et les inquiétudes se sont faites plus intenses il y a deux semaines.
J'avais téléphoné à la gyné parisienne pour avoir son avis, sa secrétaire m'avait dit, vous continuez encore pendant 15 jours, tous les médicaments, puis stop.
Mais je n'étais pas convaincue.
L'hyperthyroïdie et les "anomalies génétiques" étant toujours là, je me disais que je devais peut-être prolonger les anti-coagulants et la cortisone.
L'hyperthyroïdie et les "anomalies génétiques" étant toujours là, je me disais que je devais peut-être prolonger les anti-coagulants et la cortisone.
L'utro et le provames, j'avais commencé la semaine dernière une diminution des doses pour un passage en douceur. Les placentas doivent maintenant faire leur travail en toute autonomie. Bon, les inquiétudes m'ont porté à prendre mon dernier comprimé de provames hier matin et mes deux derniers ovules hier aussi.
Ce matin je me sens un peu en roue libre.
Pa simple de lâcher prise sur les médicaments, moi qui n'aime pourtant pas ça.
Donc la semaine dernière j'avais écris à la gynéco parisienne pour lui faire part de mes inquiétudes. Elle m'a téléphoné en direct, pour me dire de diminuer progressivement les doses et d'arrêter de suite le Lo ven ox. Malgré ça, je n'étais pas rassurée.
J'ai vu l'endocrinologue, qui m'a rassuré sur l'hyper qui est pour l'instant en pause. Il faut que les taux restent comme ça. Elle comprenait mes inquiétudes par rapport à l'arrêt du traitement, elle m'a donc orienté vers un gynéco-obstétricien du CHu spécialisé en grossesse à risque. J'ai pu avoir un rendez-vous avant-hier.
Cela m'a fait du bien de pouvoir discuter de tout ça avec un médecin.
Surtout qu'il a su trouvé les mots pour me dire que tout était normal, et qu'il fallait que je sois moins inquiète.
Concernant la cortisone, il ne sait pas.
Pour les anti-coagulants, il était pour que je stoppe, mais il voulait voir en staff spécialisé pour avoir l'avis de ces collègues.
Dédramatiser la situation, même si je "gère" plutôt "sereinement" tout ça.
Bon il m'a quand même proposé à la fin, de voir la psychologue du service, pour m'aider à passer d'un état à un autre.Il a appelé hier soir, pour dire que de leur point de vue, si pas de thrombose, ni de phlébite chez moi, ni dans ma famille, cela ne sert à rien de poursuivre le traitement. Hier, je ne m'étais pas piquée, histoire de me mettre en condition.
D'un côté je suis moins inquiète et de l'autre encore un peu.
Tous les soirs, j'ai mal à la tête, toujours au même endroit,cela me fait me poser des questions, mais tous les médecins à qui j'en ai parlé me disent que ce n'est rien.
Je sais que cela va passer avec le temps, mais je trouve que je passe lentement d'un état à un autre.