Thés BAMP !

dimanche 21 septembre 2014

Tout le portrait de son père.

Ces dernières semaines, j'ai eu l'occasion de revoir des gens que je n'avais pas vu depuis des années.

Une belle occasion pendant nos vacances du mois d'aout et une occasion très triste pour l'enterrement d'un ami très important pour moi.
Des gens qui sont au courant de notre parcours vers nos enfants. Nos enfants qui ont eu deux ans cet été.

Août, nous arrivons sur le lieu de nos vacances insulaires, totalement dépaysantes, loin de l'agitation du monde moderne.
Je rentre dans l'endroit où nous allons passer plusieurs jours avec d'autres amis, moi devant, mes enfants me suivant derrière.

Bonjour, embrassades, comment ça va et "OH dis donc comme ils te ressemblent tes enfants !"
Je m'attendais à tous, sauf à ça. 
Je pensais que l'on pouvait nous dire : "oh comme ils sont blonds" ou "oh comme ils sont grands", ou encore "oh comme ils sont mignons", ou "oh comme ils ressemblent à leur père".

Mais le "Oh comme ils te ressemblent", je ne l'attend pas donc j'ai trouvé cette annonce incongrue. Tellement, que je n'ai pas relevée, pour dire. "Eh bah, oui nous nous ressemblons drôlement", ma fille se coiffant aussi peu que moi, mon fils étant habillé aussi coloré que moi. Oui, nous nous ressemblons, car nous vivons ensemble, nous nous aimons, parce que ce sont mes enfants et que je suis leur mère.

Septembre, l'autre remarque, est venue d'un ami, pas vu depuis des années. Mais que je connais très bien, pour avoir vécu pas mal de choses avec lui. Nous nous retrouvons dans cette triste assemblée qui venait soutenir l'amie de mon ami disparu.

Mes enfants gambadent dans cette cours verdoyante, au milieu de beaucoup de monde.
Il vient vers moi et il me dit : "Dis donc ta fille, elle te ressemble beaucoup, c'est toi en blonde".
Voyant que j'allais lui dire quelque chose, il ajoute : "Pourtant, je sais par Véro que ce n'est génétiquement pas possible, mais je t'assure, elle te ressemble".

Moi de lui répondre, c'est à cause de la coupe de cheveux !!!! Effectivement ma fille a les cheveux comme les miens, c'est à dire pas coiffés, en bataille, longs, bouclés sur les bouts, la frange devant les yeux. Oui ma fille me ressemble, c'est ma fille.

En fait, moi je n'y pense pas, ce sont ces remarques qui me font me souvenir que :"ah oui c'est vrai, nous n'avons pas les mêmes gènes..". Nous sommes des humains, nous partageons une base génétique commune de toute façon, seulement quelques gènes diffères d'un individu à une autre. Cette histoire de gène, qui pourtant nous avais fait nous interroger en 2011, la veille du mélange des gamètes à Brno, en fait j'étais triste de me dire que pour certains c'est si simple, et pourquoi MOI, je ne peux pas transmettre mes gamètes ??? Bordel !!! Mais ça, c'était une émotion très circonscrite dans le temps et l'espace. Dès que j'ai su qu'il y avait des embryons, ils étaient déjà mes petits, mes enfants à venir.

Je me dis donc que ce besoin qu'ont les autres de vous affilier par la ressemblance avec nos enfants, doit être le fruit d' :
  •  Une pensée réflexe, un truc automatique que l'on dit à des parents.
  •  Une volonté pas forcément consciente (car ces 2 personnes savaient) d'affilier par la ressemblance un enfant à ses parents.
  • Une réalité qui nous dépasse, nos enfants nous ressemblent non pas à cause des gènes mais bien à cause de la vie d'amour que nous partageons ensembles depuis leur arrivée dans notre vie, c'est à dire deux ans et 37 semaines +5 jours de grossesse.

Cette question de la ressemblance ou plus tôt la possibilité d'une non ressemblance, n'a jamais été un problème pour moi. Car je ne voulais pas avoir des enfants pour avoir des mini clones de moi-même, mais bien pour avoir des enfants, qui deviendraient des individus à part entière, ayant une personnalité, un physique qui leur seraient propre. Je dois pourtant dire que lorsqu'ils sont nés, j'étais très contente qu'ils ressemblent autant à leur père. Puis le temps passant, ce point de la ressemblance ou pas avec moi,  ne compte pas du tout. Je n'ai pas besoin d'une ressemblance physique pour les aimer, pour les adorer, pour les choyer, pour les protéger, pour les nourrir, pour les faire rire, pour les éduquer, pour leur donner des principes et une philosophie de vie. Bref je n'ai pas besoin qu'ils me ressemble pour qu'ils soient mes enfants.

Même si lors de mon interrogation autour du don d'ovocyte, j'ai du faire le deuil (petit temps de deuil, car j'avais déjà passé tellement de temps dans tous les deuils que l'infertilité apporte avec elle) d'un fantasme qui doit exister chez toutes les femmes qui désirent avoir des enfants. On rêve d'un enfant qui soit le mélange physique (j'ai l'impression que c'est ça qui vient en premier) de soi-même et de son chéri. Lorsque tu reçois les ovocytes d'une autre femme, tu sais d'avance que ce fantasme ne se réalisera pas, et ce n'est pas grave. Car ce qui est important c'est que tes enfants arrivent en bonne santé et qu'ils inondent ta vie de leur présence.


Je sais que cette question de la ressemblance reviendra un jour, de la part d'autres personnes et sans doute de la part de mes enfants. Qui connaissant leur histoire, s’interrogeront et nous interrogerons sur ce point. Mais pour l'instant ce n'est pas ça qui compte pour eux. L'attachement, la filiation, l'amour enfants-parents se construisent sur autre chose que sur une ressemblance physique.

Il ne faut pas oublier que même dans les grossesses ordinaires, l'attachement mère-enfant ne va pas de soi, c'est une construction relationnelle, qui s'élabore dans le temps et dans les interactions entre l'enfant et la mère.

Alors peut-être que mes enfants me ressemblent ou pas, mais en tout cas ce sont MES ENFANTS et je suis leur MAMAN.


mardi 8 juillet 2014

Et puis un jour

Mes enfants, mes bébés, mes tout petits ont eu deux ans.

Je me suis résignée à vendre toutes les choses sur lesquelles j'avais fantasmé pendant ma grossesse et bien avant aussi. Les petits matelas Cocoon, les portes bébés Manduca, les écharpes de portage, les petits vêtements, tellement petits que j'ai du mal à me dire qu'ils nageaient dans ces minuscules bodys, qu'il fallait mettre des chaussettes par dessus les pieds de pyjamas naissances pour que leurs petits pieds y restent. Deux ans à garder tout ça dans les placards, impossible de m'en séparer et là je me suis lancée. Pas facile, mais les petits vêtements sont partis auprès d'une adorable maman de jumelles prévues pour fin septembre, le premier matelas avec une jeune femme qui attendait son premier bébé, le deuxième pour une petite fille de 10 jours dont la maman devait bien avoir le même âge que moi ou pas loin ! J'ai gardé un porte bébé qui avait pourtant trouvé acquéreur, mais impossible de m'en séparer au final....

Résignée, oui, car à 44 ans bien tassés, je me résigne à me dire que je n'aurai pas d'autres petits bébés à mettre dans ces petits vêtements, à faire dormir dans ces matelas, à porter serrer contre mon corps. Pourtant dans mes rêves secrets, je continue à espérer une grossesse "surprise", vous savez le truc improbable et tellement "merveilleux", pourtant je déteste la guimauve........

Et puis un jour mes enfants ont eu deux ans, c'était la semaine dernière.
Ils sont tellement beaux, tendres, vifs, joueurs, attentifs, gentils.
Ils veulent tout faire "touyou seul", mettre les chaussures, enlever les vêtements, mettre les vêtements, ranger les jouets, donner des croquettes au chat, mettre du beurre sur les tartines, ouvrir les paquets de gâteaux, se passer le gant de toilette sur le visage, sur les mains. Monter les marches et surtout les descendre "Touyou seul". Enlever le body, la couche, la mettre dans la poubelle "Touyou seul". Ils y arrivent très bien d'ailleurs.

Des mots par centaines, des ébauches de phrases "Guise (Louise) caca et pipi dans pot, là", "ça c'est à papa", "syl ty plait maman, chante", "un, deux, trois paté", "Papi et Mami pati maison", compter jusqu'à trois, savoir et dire qu'une chose plus une chose cela fait DEUX choses, connaitre les couleurs, les noms des animaux, des objets, des fleurs. Savoir où se trouve telle ou telle chose que Maman a perdu. Mettre son bavoir, préparer le biberon, manger "Touyou seul" depuis plus d'un an, mais maintenant c'est sur les chaises des grands, les chaises bébés sont remisées dans l'entrée depuis un mois.

Des bisous, des câlins, des "jy taime", avec maman, avec papa, entre eux, avec le chat.
Des livres, des jeux, des collages, des observations des "mimi" dans l'herbe, des "voiveau" dans le ciel.
Offrir des fleurs à sa maman comme ça spontanément, avoir une passion pour les fleurs justement, que mon fils peut garder des heures entre ses doigts, tandis que ma fille les dépiautes rapidement.

Manger de tout, sucré, salé, épicé, "hum, j'aime bien, c'est bon", "c'est chaud, c'est froid, c'est millé". Manger les fraises de bois, le cassis, les framboises directement sur les arbustes. Donner des graines aux poules, ramasser les œufs. Éplucher "touyou seul" les œufs une fois cuits.
Faire de la batterie, de la trompette, de la berbouka, chanter, danser. Allumer la chaine hifi pour écouter la "mimiique". Faire du pewe à l'envers et à toute vitesse, taper dans un ballon, faire des coloriages aux feutres, avec les craies, effacer, recommencer. Gratter le ciment avec une spatule et un pinceau, faire ça pendant des heures.

C'est fou comme les enfants progressent, se développent, affirment leurs autonomies, leurs besoins d'apprendre "c'est quoi ça ?". Je le savais déjà, mais là je le vois tout les jours, j'adore ça, ce sont mes enfants qui évoluent si harmonieusement sous mes yeux.

Mes enfants, mes bébés, mes AMOURS, ma fille, mon fils. Je vous aime. 

Encore une année à être ensemble 24h/24. J'aime tellement ça, j'appréhende le moment où l'année prochaine en septembre 2015, ils faudrait qu'ils aillent à l'école. Souvent je me dis que l'école maternelle étant optionnelle, ils peuvent s'en passer. La scolarité étant obligatoire qu'à partir de 6 ans. Mais bon déjà continuons à profiter de tout ce temps que nous passons ensemble. On reparlera de tout ça le moment venu.






Un vrai bonheur que je souhaite à toutes celles et ceux qui l’espèrent tant. Cela reste encore incroyable pour moi, mais je savoure tous les instants passés avec mes enfants. Le temps est un vorace qui nous propulse à une vitesse vertigineuse, alors prenons le temps de vivre ces premières années le plus ensemble possible. Deux ans, deux années, 2x365 jours, c'est fou, cela passe tellement vite.

jeudi 19 juin 2014

Dunkerque - Perpignan en vtt

La coupe du monde de football ? Quelle banalité !

Le tour de France en vélo ? Du déjà vu !

Par contre DUNKERQUE-PERPIGNAN en VTT !

C’est l’événement BAMP de l’été 2014 !


Aidez-nous à en faire un événement pour le plus grand nombre. 

flyerrecto 

flyer verso
Flyer que vous pouvez imprimer sans modération.

 Pour encourager Frédéric, François et Simon, pour soutenir l’association BAMP,

pour faire parler d’infertilité autrement,

faites circuler l’information sur les réseaux sociaux : twitter, facebook, blogs.

Vous pouvez suivre les aventures de nos trois cyclistes et de leur compagne qui assurent l’intendance, sur :

Des photos, des informations, des vidéos, des anecdotes, des rencontres à suivre et à vivre pendant 15 jours.

Vous pouvez déjà suivre les préparatifs sur ce blog.


1200 Km en vélo pour faire parler de l’infertilité.
Un euro reversé à l’association COLLECTIF BAMP pour un 1 Km effectué.
Dédier ce périple à tous les couples infertiles.

Pour faire un don, Cliquez ici

N’oubliez pas 1 km = 1 euros.

Vous pouvez aussi envoyer un chèque à l’adresse postale du collectif BAMP

Départ le 26 juillet 2014, rue des Goëlands à Bray-Dunes  !!!!!

Qu’on se le dise !!!

Cet été ! C’est la VTT-BAMP-Attitude !

Soyons nombreux au départ, aux étapes et à l’arrivée.

Soyons nombreux à suivre les aventures de nos trois amis !

Soyons nombreux à parler d’infertilité autrement !

mercredi 21 mai 2014

Mon Rose et Ma Bleue





mercredi 30 avril 2014

Des histoires de graines








Depuis que j'ai descendu de la bibliothèque du haut, les livres qui parlent des graines pour faire les bébés, des différentes façon de faire les bébés, mes enfants veulent les lire plusieurs fois par jour. "bébé, bébé, bébé"
Nous les avions déjà regardé lorsque nous les avions reçu à la fin de l'année dernière. Mais sans plus.


















Cela faisait un petit moment que je me disais que mes enfants étaient assez grands pour mieux échanger sur ces livres. Ils comprennent tout ce que nous disons et disent pas mal de mots (enfin c'est surtout mon fils qui dit beaucoup de mots). Il me semblait nécessaire de mettre ces livres sur leur table au milieu des autres livres qu'ils prennent tant de plaisir à lire et à relire, à partager avec nous, à échanger entre eux. 

Même si nous avons déjà parlé de la république tchèque, mes enfants ne pouvaient pas être dans l'échange verbal avec nous sur ce sujet. Maintenant ils peuvent. Je pense que c'est donc le bon moment pour parler avec eux du don d'ovocyte, des différentes manières de faire des enfants, de notre histoire à tous les 4. Nous en leur gavons pas la tête avec ça, nous parlons simplement de ça lorsque nous racontons les histoires de ces deux livres.














Un jour, de leur 21ème mois, j'ai donc descendu ces deux livres et j'ai proposé que nous les regardions ensemble. Puis je les ai mis avec les autres livres. J'ai également sorti ce jour là, le livre de photo que nous avons fait pendant que j'étais enceinte, sur notre dernier voyage en République Tchèque, pour expliquer aussi,notre voyage, les embryons, le ventre de maman qui devient très gros,L et G dans mon ventre,  mes bébés qui naissent. Mon fils demandent à les lire avec nous, plusieurs fois par jour, l'un puis l'autre. Ma fille s'y intéresse moins.


"bébé, papa, maman, pieur (ils pleurent), conquand (contents)" sont les mots que mon fils dit sur certaines images où l'on voit les parents heureux, un bébé, les parents qui pleurent chez le médecin, le bébé dans le ventre. Je parle des spermatozoïdes du papa et des ovocytes de la maman, car chez nous les graines ce sont celle que nous donnons aux poules tous les jours. Ne pas embrouiller les petits avec des mots identiques pour plusieurs choses différentes. Il n'est jamais trop tôt pour apprendre les bons mots. Ils s'intéressent à tout ça puisqu'il faut lire et relire ces deux livres.



 Le livre de Serge Tisseron, a plus de dialogue et surtout des animaux qui parlent au Petit Paul, ce livre intéresse aussi beaucoup mes enfants. Mais ils n'ont pas la patiente d'attendre que j'ai tout lu ou tout raconté pour tourner la page. Ils veulent voir les animaux, dire leur nom :"hibou, epant (éléphant), ezar (lézard)", etc. Mon fils surtout (le plus bavard) veut parler des "kaquet" (casquettes sur la tête des pingouins, ours et élans qui s'occupent des embryons congelés). Ils ne peuvent pas encore comprendre la fécondation in vitro, les gamètes, les embryons, mais ils font le lien avec l'autre livre plus simple et direct, puisqu'il faut toujours les lire l'un après l'autre.


Voilà le sujet est lancé, il va faire parti maintenant de leur quotidien, ils vont grandir en ayant la connaissance des différentes manières de faire des bébés, en ayant des mots posés sur notre histoire personnelle. Je m'inquiétais un peu, de la façon d'aborder cette étape. Je souhaite que tout soit le plus simple et le plus clair pour eux, mais je ne veux pas que cela prenne toute la place. Ce don d'ovocyte que nous avons reçu nous a permis de devenir NOUS, cette famille constituée de nos enfants et nous. C'est un élément de notre histoire, mais ce n'est pas toute notre histoire.

Des histoires de graines, comme des poussières qui volent dans le vent, tout simplement..........

mardi 18 mars 2014

Thé BAMP ! à Caen





 Rencontre conviviale BAMP à Caen, le 29 mars 2014

caen


Avant Barack Obama, Michelle, François et les autres, venez vous aussi faire un tour sur les plages du débarquement ! 
Nous vous proposons de participer à notre deuxième rencontre conviviale BAMP.

La première ayant eu lieu au mois de juillet 2013. Nous étions 9.
Essayons cette fois-ci d'être autant, voir plus.

Pour parler de vos parcours personnels, pour parler du collectif BAMP et surtout pour ne pas rester seul face à l'infertilité.

Si vous souhaitez venir à la rencontre d'autres personnes confrontées à différents parcours d'infertilité, contactez nous sur cette adresse : collectifbamp@orange.fr

Le premier pas est toujours intimidant, mais vous verrez que les suivants sont beaucoup plus simples !!



dimanche 16 mars 2014

Le jour où j'ai arrêté de porter mes deux enfants en même temps

Oui, ce jour là, je devais descendre les marches qui nous mènent au garage.
Mais ce jour là, je n'ai pas pris ma fille d'un côté et mon fils de l'autre, comme je le fais depuis qu'ils sont nés.
Ils sont ravis quand nous descendons tous les trois les marches.
L'un ou l'autre, tire la poignée pour fermer la porte entre la maison et le garage.

Non, cette fois, j'ai dis : "Bébé, tu t'assoies là et tu attends maman. Je descend ta sœur et je viens te chercher". Mon fils s'est donc assis en haut des escaliers et ma fille était toute contente de descendre les marches toute seule comme une grande.
"Une grande" et "Un grand", mais enfants grandissent. 
Ils montent les marches seuls, ils s'entrainent pendant de longs moments sur les marches du jardin. Ils grimpent plus vite qu'il ne faut pour le dire, les escaliers qui montent à notre chambre.

Alors, j'ai décidé de ne plus porter mes enfants en même temps pour descendre les escaliers. Ce n'est pas parce que je ne peux plus les porter, je peux encore, moins longtemps qu'avant, mais je peux.

J'ai décidé de ne plus les porter pour descendre ces fameux escaliers, pour eux, car ils sont tellement contents de descendre les marches seuls, comme des grands, en se tenant au mur, à la main de maman. Ils grandissent et ils savent faire tellement de choses. Ils sont très contents quand ils arrivent à faire ces choses là, comme descendre les escaliers avec leurs petites jambes. Hop un pied, hop l'autre, puis une autre marche.

Alors ce jour là, j'ai pensé, mes enfants grandissent, c'est bien. Mon cœur se pince à cette idée, "mes bébés, mes petits, mes tout petits bébés". Puis mon esprit se remplit de joie : "mes grands bébés" tellement fiers de descendre les marches tout seuls, capable d'attendre assis sagement en haut des escaliers. Tellement fière d'être leur maman.

Ce jour là, je me suis dis aussi, mince le temps passe vite, tellement vite. Mes petits allaient avoir 20 mois. Mes grands petits bébés.............



samedi 1 mars 2014

Voyager seule avec deux enfants de 18 mois

Le temps passe et mes activités familiales conjuguées au temps passé pour BAMP, ne me laissent plus le temps d'écrire ici.
Pourtant je pense, de temps en temps à écrire telle ou telle chose.....puis non finalement, ce n'est pas intéressant, je n'ai pas le temps de prendre le temps de faire de belles phrases.

Au mois de janvier, je suis partie avec mes deux enfants, voir une amie.
Pour l'accompagner physiquement dans cette attente post-prise de sang d'une dernière FIV.
Une dernière FIV, ce n'est pas rien ça comme moment de vie, après 5 fiv se dire que c'est la dernière, qu'il n'y en aura pas d'autre. Stop, basta. FIN DE L'AMP
Il en faut du courage pour prendre cette décision. Le courage ne réduisant pas la tristesse de l'absence d'enfant, d'une grossesse qui ne veut pas débuter.
Alors je voulais être là auprès d'elle, pour tenter de proposer du différent, pour proposer une autre manière de passer ce temps post prise de sang.

J'y suis allée avec mes enfants, mes deux petits d'amour.

Faire un peu moins de 500 kilomètres en voiture avec deux petits de 18 mois, cela ne s'improvise pas.
J'ai déjà fait des Paris-Caen, seule avec mes deux enfants, mais 3 heures de route ce n'est pas pareil que 8 heures.

Donc il faut anticiper, ANTICIPER c'est la clé d'un voyage réussi.
Mais surtout, il faut en AVOIR ENVIE, avoir envie de faire ce grand voyage, avoir envie de partir un peu à l'aventure avec deux petits.
Ainsi tout devient simple, normal, ordinaire.

J'ai chargé la voiture la veille avec tout le "minimum" dont j'ai besoin avec eux deux, pour une semaine.

Mettre les petits dans la voiture juste au moment de partir.

Partir le matin tôt, pour que les petits se rendorment un peu dans la voiture, le temps de faire une ou deux heures de route.
Puis un premier arrêt pour prendre les biberons, quand les bébés se réveillent.
Rouler sur l'autoroute facilite les choses.
On peut ainsi anticiper l'arrêt en fonction des indications des panneaux d'affichage.
Attention toutes les stations ne se valent pas en terme d'accessibilité et de lieux adaptés à l'accueil des petits d'hommes.
Donc premier arrêt, pour prendre le petit déjeuner, mais aussi pour se dégourdir les jambes dans la perspective de la suite de la route, pour s'habiller, changer la couche et se laver la figure.

Le sac avec les vêtements, les couches, les biberons, la boite de lait, la bouteille d'eau est déjà prêt.
Juste le prendre, mettre des chaussons sur les pieds des deux petits, un blouson par dessus le pyjama, hop un bébés sous chaque bras, nous rentrons dans la station.
Il faut évidemment garer la voiture pas trop loin de l'entrée, pour éviter la longue marche deux bébés dans les bras. Ou alors il faut que les petits aient envie de marcher, ce qui est une bonne option dans la perspective de la reprise de la route ensuite.


Donc toutes les stations ne se valent pas, mais sur l'autoroute, généralement tout est prévu pour faire manger les petits, chaises hautes plus ou moins pratiques et propres. Un espace dédié pour changer les petits, là aussi plus ou moins propre et pratique. Pour le voyage de retour, nous sommes pourtant tombé sur une station qui n'avait qu'un coin pour boire des boissons chaudes debout, mais il y avait quand même un espace pour changer les bébés.

Puis reprendre la route, avec des bébés bien réveillés qui ne vont pas redormir avant la sieste d'après le repas de midi. Il faut donc avoir prévu de quoi les occuper. Un grand sac remplit de jouets, livres, puzzles, bidules est a proximité de mon bras et je distribue régulièrement à chacun de mes enfants un livre, un jouet, un stylo pour faire un coloriage, des étiquettes à coller et décoller (assez efficace pour ma fille).

Ma fille n'aime pas rester assise, elle a besoin de bouger, ce n'est donc pas pour elle et pour moi, le moment le plus simple du voyage. D'autant qu'elle se lasse très vite des jouets que je lui présente.

Nous arrivons malgré tout au moment du repas de midi. Il y a des jouets et des livres partout à l'arrière de la voiture. Lorsque j'ouvre les portes arrières, les jouets tombent par terre.

Notre arrêt pour le repas de midi, se fait dans un village fantôme sur une nationale improbable. Nous sommes sortis de l'autoroute depuis un bon moment déjà. Mon fils vient de vomir dans la voiture (c'est la première fois que cela lui arrive). Il faut dire que les routes sinueuses en descentes alors qu'il lisait un livre ont provoqué cet événement que je n'avais pas anticipé (puisque cela n'était jamais arrivé).

Me voilà sur le parking de la place du village, je nettoie mon fils, son siège auto. Une montage de sopalin virevolte à côté de mon fils sur ce parking vide. Le sac avec leur vêtements est tout au fond du coffre, avec tout un tas de choses encombrantes devant. Je change le pantalon, le pull.

Je remet les chaussettes et les chaussures de ma fille, le blouson et nous partons tous les trois vers ce bistrot de l'autre côté de la nationale.

Ce n'est pas un bistrot, mais un taudis. Mais je n'ai pas le choix, on est ici, il est largement l'heure de manger pour eux. Je commande et je dois changer ma fille. Le patron me dit : "allez au bar, nous sommes tous des papas, pas de soucis". Ok.
Je pose ma serviette éponge sur un table du bar, devant la porte de sortie. Mon fils est à côté de moi. Mon coton, une couche propre. Sauf que lorsque j'enlève le pantalon de ma fille, il y a du caca partout. Pas d'eau, pas de savon, pas de pantalon de rechange.........mais j'ai des lingettes humides au cas ou. Justement c'est le cas où j'en ai grave besoin.

Me laver les mains et celles de mes enfants, dans ces toilettes sordides. Ne plus s'arrêter dans ce village fantôme. J'aurai du m'arrêter avant, mais avant il n'y avait rien. Après alors, oui, mais pas sure de trouver quelque chose et là ils n'en pouvaient plus et mon fils dans son vomi......

Ma fille va manger en body, chaussettes, pull, chaussures. Ils mangent comme des grands, chacun sur leur chaises de bistrot improbables. J'ai très envie de les prendre en photo, mais je ne me suis pas chargée volontairement avec l'appareil photo. Dommage, car ils sont drôles au ras de la table, le nez dans leur assiette de pâtes !

Nous sympathisons avec nos voisins de table, deux enfants du même âge cela attire les regards, cela donne envie de poser des questions. "Oui ce sont des jumeaux, une fille et un garçon, ils ont 18 mois".

Nous quittons ce bistrot-crado, ma fille entortillé dans mon écharpe pour ne pas qu'elle prenne froid, mes deux enfants dans les bras nous retraversons cette nationale. La voiture, la montagne de sopalin est toujours là. Je met un pantalon à ma fille, le sac toujours au fond du coffre (la prochaine fois anticiper des vêtements de rechange plus accessibles). Nous prenons la montagne de sopalin et nous allons la mettre à la poubelle.

La voiture, les sièges auto, les jouets. Nous reprenons la route, nous ne sommes plus très loin, encore 1 heure 30 maximum. C'est l'heure de la sieste. Ils finissent pas s'endormir 30 minutes après que nous ayons repris la route. C'est la campagne pleine de moutons dans les champs. Je retrouve mon amie dans une ville pas très loin de chez elle, les petits dorment toujours. Ils se réveillerons une fois arrivés chez elle.

Le voyage retour a été presque identique, sans le vomi, ni le caca dans le pantalon. Mais avec une route le matin dans la nuit pluvieuse et une station service sur l'autoroute sans rien pour s’asseoir.

J'aime beaucoup voyager avec mes enfants. Là ce n'était qu'un "petit" voyage.

La fiv de mon amie c'est annoncée négative, quelques jours avant la prise de sang. Une dernière et quoi maintenant ? Comment gérer le temps, comment gérer la vie ?