Diffusion retardée

Juste pour dire que le reportage qui devait être diffusé en mai 2012, puis reporté en septembre 2012, sera finalement diffusé (si pas de nouveau report) : le 9 janvier 2013.

D'ici là, je souhaite pleins de nouveaux bébés à tous.

J'ai deux enfants !

Eve m'a demandé plusieurs fois, "et maintenant que tu es maman, est-ce qu'on tu as oublié toutes les difficultés du parcours infertilité-pma ?"

Oui, j'ai deux enfants qui ont 2 mois et 17 jours.

Deux petits bébés, enfin dans ma vie, après avoir été 245 jours dans mon ventre, et tellement longtemps dans mon esprit.

Je suis comblée. Mon vide maternel, que le temps de l'absence avait rendu abyssal est comblé.

Je suis pleine d'eux. Satisfaite. Encore incrédule : "Est-ce vraiment vrai ? Ce sont nos enfants ? J'ai réussi ça"

Mais le chemin pour arriver jusqu'à eux à été très long, douloureusement long.

Ces enfants j'en rêve depuis 22 ans. Mais à 20 ans ont a le temps............

Ces enfants je les attend depuis 12 ans. Mais sans leur papa, ils ne pouvaient pas venir.

Leur absence était intolérable depuis 4 ans. Un corps qui ne veux pas et l'enfer de ma PMA.

Oui, ils sont là, ils remplissent ma vie à 269,999999999 %, voir plus.

Mais je reste celle qui a parcouru le chemin de l'infertilité procréative. La même.

Les épreuves, les souffrances ont été vécues, elles ont marqué ma vie.

Tellement que parfois, je serre fort mes enfants dans mes bras et je suis submergée par les émotions du chemin.

Tellement que je veux être là pour mes amies virtuelles et réelles, qui sont encore sur le chemin.

Odile (j'espère fort que cette fois enfin, soit la bonne), Mirabelle (un deuxième essai bientôt), Nana, Lolo, Laureline, je veux être là pour vous. Je n'ai pas changé, je suis la même.

Tellement que je suis triste de ne plus avoir de contacts avec certaines, même si je comprends que pour elles je suis sur l'autre bord du chemin.

Tellement que je sais  les sentiments contradictoires qui les agitent, j'avais les mêmes, heureuse pour mes amies maman, mais terriblement malheureuse pour mon non-état de maternité.

Tellement que je suis terriblement émue par les situations difficiles que continuent de vivre certaines, et certains d'entre nous. 

Tellement que je voudrais faire encore plus pour faire évoluer les représentations et le fonctionnement de la pma en France.

Tellement que je voudrais constituer sur ma région un groupe d'activistes infertiles-fertiles pour soutenir les gens et faire du bruit autour de ces situations.

Tellement que j'étais bien triste début aout, dans la salle d'attente pour mon rendez-vous de suite de la césarienne. Malgré mes deux bébés à la maison, je me  sentais mal dans cette salle d'attente, la même que pour nos rendez-vous pma onis.

Tellement que je distribue dans des lieux stratégiques les plaquettes de l'association Maia.

Tellement que sur le faire-part de naissance de nos enfant, il est écrit : "Après 5 jours in vitro et 245 jours in utéro, Louise et Gabriel sont nés".

Tellement que je souhaite à tous les couples, toutes les femmes de trouver leur  enfant.

Je n'ai pas honte du chemin emprunté pour arriver jusqu'à eux.

J'ai tellement eu peur de ne jamais arriver jusqu'à eux.

L'estime de moi a été terriblement ébranlée, surtout par les cons de médecins PMA, mais aussi par l'accumulation des cycles infertiles...

J'ai été celle qui a tant pleuré l'absence, le vide d'enfant, qui a tant détesté le suivi pma en france, beaucoup de rage contre ce système et les gens qui l'animent du moins ceux qui ont croisé notre chemin !
Celle qui a attendu des mois une action médicale pour nous aider.
Celle qui a fait deux fiv foireuses en France.
Celle pour qui soit disant "tout allait bien, mais on ne peut plus rien pour vous".
Celle qui a fait des trucs de dingue pour faire venir cet enfant.

Celle qui a douté de tout, celle qui a été dégoutée de tout.

Celle qui a trouvé du réconfort auprès de ses sœurs d'infortunes.

Celle qui n'y croyant plus, y est aller quand même.

Lorsque je regarde en arrière, le temps passé à s'abimer dans le désir d'enfant inassouvi je me dis : "P....ain, on en a chié gravement pour en arriver là" et je regarde nos enfants je me  dis : ", mais notre réussite est grande, magnifique". Chéri pense pareil, il me dit souvent : "ça a été dur, mais nous y sommes arrivés".

Nous sommes arrivés non pas d'un AUTRE CÔTE soit disant idyllique, rêvé, mythique. 
Non, nous sommes toujours du même côté, celui de notre vie, mais une vie qui maintenant est remplie d'enfants, nos enfants.

Le bonheur est immense, oui, immense, (la fatigue aussi, mais ça c'est une autre histoire) de porter enfin dans nos bras nos deux enfants.

Alors tu sais d'où vient ce bonheur et tu souhaite continuer ton chemin humblement.

Et tu souhaite ce même bonheur à tous ceux qui l'espère...................

Allaitement maternel exclusif !!!!!!!!!!!!!

Préambule : il y a 1 mois j'avais fait un long article sur ce sujet, pour évacuer mes angoisses de mère allaitante. Je manquais de lait............., enfin j'avais l'impression de manquer de lait et le lait industriel m'énerve, car il y a des trucs que je n'aime pas dedans (comme de la taurine, de l'huile de palme et d'autres cochonneries). Mais je l'ai malencontreusement effacé, il y a quelques jours alors que je voulais le publier. Alors je reprends ici quelques idées, mais mon point de vue à encore evolué depuis, donc mes propos aussi.

Allaiter des jumeaux, nos enfants, mon projet, sa réalisation

C'était mon objectif d'alimentation pour et avec nos petits.

Je n'y vois que des avantages : 

Gains de santé pour les petits, pour la maman aussi (son utérus lui dit merci, ses kilos superflus aussi). 

Gains financiers car pas besoin d'acheter des boites de lait industriel hors de prix, avec deux petits ça descend vite.

Gains pratiques, pas de biberon à trimballer, ni de boite de lait, aliment toujours disponible, frais.

Allaiter des jumeaux c'est possible ! Il y a même des femmes qui allaitent des triplés !!

Je me suis renseigné pendant ma grossesse sur la physiologie de l'allaitement, les freins, la mise en oeuvre, les positions d'allaitement. 

Pour les jumeaux,  le mieux c'est de les nourrir en même temps. Voilà donc un objectif à atteindre, c'est un des trucs qui me fera tenir lors des moments difficiles de la grossesse.

Avec Chéri nous avions participé à une réunion "allaitement " à la PMI, avant mon hospitalisation.

A la maternité, j'ai mis de suite les petits aux seins, un gros fantasme d'infertile, un plaisir terrible de pouvoir faire ça, enfin.......................

Puisque c'est notre projet d'alimentation de nos enfants, je dis à Chéri de le préciser au corps médicale, si je suis "out" suite à l'accouchement.

Ma fille a immédiatement trouvé la technique, elle tête vite et fort.

Mon fils est plus lent, mais il prend tout aussi bien.

A la maternité le corps médical décide qu'il faut que nos petits soient "complétés", c'est à dire qu'après chaque tétés, nous devons donner à nos petits du lait industriel pour ne pas qu'ils perdent trop de poids.

Mais tous les enfants du monde perdent du poids après leur naissance, et généralement (sauf gros problème) ils regrossissent ensuite................ 

Ils ne prennent même pas la peine, le temps de laisser faire, de voir ce qui se passe juste avec le lait de la mère, non de suite compléments.

Nos petits prennent donc le sein, puis du lait industriel à la seringue ou au gobelet.

Mais à ce moment là, je ne percute pas trop, un peu trop mal pour avoir des exigences.

Maintenant je sais que j'aurai du refuser les compléments, c'est du moins le point de vue des pro allaitement : Le sein, le sein, le sein, les seins.........

Cela n'aurai peut-être pas changé ma production de lait, mais au moins je n'aurai pas de regrets.

De plus je ne comprends pas et je le dis à tous, pourquoi réveiller un bébé qui dort pour lui faire ingurgiter à la seringue du lait industriel.

"Si, si M'dame il faut les réveiller". Donc toutes les trois heures, jour et nuit, hop on vient me réveiller et eux aussi !!!!

10 à 15 minutes au sein puis la seringue.

Tout ça pour prendre 10 gramme certains jours !!!

Je dis que j'ai l'impression de ne pas avoir beaucoup de lait, alors une me dit : "il faut mettre vos enfants aux seins"; Une fois nous restons 30 minutes avec mon fils au sein, nous nous faisons engueuler : "30 minutes c'est trop, vous allez le fatiguer !"  

Une autre nous dira plus tard, "il faut garder vos enfants aux seins plus longtemps (suite à l'intervention du dessus, nous avions réduit la tété), pour activer la montée et la production de lait"............

Bref vous l'aurez compris, à la maternité, malgré leurs discours pro-allaitement, ils sont nuls sur toute la ligne, culpabilisants, ignorants, chiants, contradictoires.

Le jour de notre sortie, visite du pédiatre qui nous dit d'arrêter les compléments, vu que nous sommes en "allaitement maternel exclusif". Il fait des ordonnances pour des vitamines qui sont prescrites que pour l'A.M.E.

Nous négocions avec une espèce de sage-femme sorcière, d'emporter deux petits pots de compléments, pour nous permettre d'attendre d'acheter une boite de lait. Car oui, je sais déjà que je ne produit pas assez de lait, donc une boite de lait s'impose. 

Juste le temps que ma montée de lait soit plus importante et s'installe vraiment.

Elle ne veut rien entendre cette vieille bique, alors qu'ils en jetent à tour de bras des petits biberons de lait industriel. Ils sont d'ailleurs, je pense donné par le fabriquant pour influencer l'achat une fois sortie de la maternité.

Mais ça aussi je le comprendrais plus tard (là les douleurs, le chamboulement de l'entrée dans ma vie de nos deux petits, mon cerveau ne percutait pas tout, enfin pas ça). 

Nous sortons donc comme ça estampillé "allaitement maternel exclusif", sur le carnet de santé, les ordonnances. Mais mes petits ont faim et ma production ne suffit pas. 

J'aurai peut-être du attendre un peu plus en les laissant "hurler" de faim, histoire que ma production augmente.

Mais je n'ai pas pu, alors nous avons continué à compléter, d'autant que leurs appétits augmentaient plus vite que ma production.

Donc pour moi, nous sommes dans l'allaitement mixte, c'est à dire lait industriel/ lait maternel.

Malgré l'utilisation d'un tire-lait, à la maternité j'obtenais péniblement (les seins ça fait mal au début et puis j'avais mal aussi un peu partout) des 20 ml, lorsqu'ils avaient besoin chacun de 20 ml par repas. Deux repas toutes les trois heures...........

A la maison, nous louons un super tire-lait. Il va me permettre surtout d'évaluer ma production.

Car un bébé qui prend le sein, ne donne aucun indication sur la quantité avalée.

Ma production augmente doucement et je m'inquiète (évidemment) d'où les recherches sur le net pour trouver des solutions pour augmenter ma production.

Car en sortant de la maternité, nos petits prenaient des rations de 30 ml par repas, mais un mois plus tard, ils sont déjà à 120 ml par repas x2. 

Une fois j'ai tiré mon lait, et j'ai obtenus 120 ml avec les deux seins, donc clairement pour moi, je ne produit pas assez pour les alimenter  tout les deux convenablement. D'ailleurs lorsque nous leur donnons que le sein, ils peuvent sembler rassasier sur le moment, mais de suite ou très vite ils réclament.

Un bébé nourris exclusivement au sein, réclame toutes les deux-trois heures, car le lait maternel se digère vite. Nous avec nos deux bébés, ne souhaitant pas réveiller l'un lorsque l'autre dort, pour les nourrir en même temps, ce qui serai la solution idéale, je vous laisse deviner la nature de mes journées et de mes nuits. Mais lorsqu'ils sont réveillés et affamés (un bébé qui se réveille se révèle vite être très affamé) en même temps, j'adore leur donner les seins en mêmes temps. Je suis vachement fière de réussir ça. 

A la maternité, je leur avait dit que je voulais les nourrir en même temps, mais la sage-femme du jour, m'avait dit "ouh là là c'est pas facile". Pourtant ce jour là avec mes douleurs partout et ma volonté, je lui ai montré que je pouvais. Je pense que cela "l'ennuyait" de devoir m'aider à mettre ça en place !!

Mais à la maison, nous y arrivons de temps en temps.

Je m'inquiète de ça auprès du pédiatre, lors de la visite des un mois, début aout. Elle nous dit que les enfants prennent plus aux seins que le tire-lait, j'ai du mal à le croire. Mon meilleur score 60 millilitre par sein, ce qui fait 120 ml. 

Elle me prescrit du Motilium, pour un de ces effets secondaires !!!

Après avoir lu la notice et regardé sur le net, je ne prends pas ce médoc. Les pro-allaitement disant que la seule solution c'est la mise aux seins intensive et le repos !! Avec des jumeaux, je ne vois pas trop quand tu peux te reposer, à moins d'avoir des nourrissons réglés ensembles comme des coucous suisses et puis aussi une bonne âme qui te fait le ménage et à manger.

Actuellement, nos petits boivent environ 150 ml par repas !!! Il me faudrait produire 300 ml par repas, entre 7 à 8 fois par 24 heures.  Je suis loin du compte, alors j'ai ressorti la boite de Motilium. Mais après avoir reconsulté le site "allaiter des jumeaux", je nai pas prit ce médicament. La boite est restée une semaine sur la table et je l'ai rangée.

Ce médicament est prescrit par les médecins aux mères (angoissées, stressées, désirantes, d'une production de lait plus importante), pour un de ces effets secondaires. Il est normalement prévu pour soigner les nausées et les vomissements. Cet effet secondaire "rare", selon la notice, touche un patient sur 1000. Super ! Si je ne suis pas ce patient, je prends ce médoc vraiment pour rien. "Troubles hormonaux : augmentation des taux de prolactine (hormone qui provoque la lactation), galactorrhée (écoulement de lait en  dehors de période d'allaitement), gynécomastie (développement anormal des seins chez l'homme), aménorrhée (absence de règles)". D'autres médecins s'inquiètent de ces prescriptions non adaptées.

Je cherche des solution sur le net, mais les filles qui allaitent des jumeaux, me mettent la pression. Elles se vantent sur les forums: "J'allaite mes deux loulou, au Lait Maternel EXCLUSIVEMENT et ça depuis deux ans". "Je congèle mon lait, parce-que j'en ai trop". Waouhhh, trop de lait, j'en rêve !!! C'est étrange, mais je ne vois jamais de filles qui écrivent : "j'alimente mes petitsmoi au lait industriel exclusivement".

Aujourd'hui début septembre, nos petits ont deux mois, je ne me prends plus, moins la tête, je fais ce que je peux au mieux. Je mets mes petits aux seins systématiquement à chaque fois qu'ils mangent, des fois cela leur suffit, le plus souvent ils ont besoins d'un biberon. Puis aussi à certains moments de câlins, la nuit pour se rendormir. Je tire mon lait, je mange du fenouil, je bois des tisanes allaitement (fenouil, anis, fenugrec), je croque des amendes, j'avale des gélules à la levure de bière. N'ayant jamais bu d'alcool de ma vie, ni de boissons gazeuses, je ne peux pas boire de bière pourtant recommandée pour son malte  !! Depuis une semaine je prends de l'homéopathie

Nous sommes donc en allaitement mixte, j'alimente au lait industriel (ce qui m'a longtemps désespéré et pris le tête) et je complète avec mon lait, soit directement au sein, soit au biberon avec du lait tiré. Je ne sais pas jusqu'où nous allons pouvoir aller comme ça. Moi qui rêvais d'une alimentation la plus naturel possible. J'aimerais allaiter nos petits le plus longtemps possible, en diminuant les doses de lait industriel (l'espoir fait vivre).

Des trucs à lire par là aussi

Une jolie vidéo sur l'allaitement de jumeaux de deux mois, portés dans une écharpe

L'effet poussette double

Cette semaine première balade au bord de mer, sur la digue !!

Quelle aventure, pour la maman et les bébés !!!

"Oh, comme c'est mignon"

"Oh, maman regarde les bébés"

"T'as vu la poussette"

"Je me permet, ils ont quels âges ?"

"Ça me rappelle, il y a 6 ans, mes jumelles ont 6 ans"

"C'est du travail"

"Deux garçon ? Deux filles ?"

"Oh, ils sont adorables"

"Une poche ? Deux poches ?"

"C'est sont des vrais ou des faux jumeaux"

"Oh, chéri regarde les petits jumeaux"

"T'as vu les petits bébés, tu ne touche pas hein, ils sont petits"

"Eux quels âges ? Nous avoir pareil, deux garçon, 28 ans, en hollande. Eux quels poids naissance ? C'est bien ça"

"Ça c'est la petite fille et ça c'est le petit garçon, on voit bien les différences"

"Mon petit fils vient de naitre"

"Je m'occupe d'enfant, je sais que ce n'est pas facile les jumeaux"

"Vous allez voir, en grandissant c'est adorables, ils jouent ensemble"

"Un garçon ? Une fille ?"

"Ils ont l'air content de la balade"

"C'est pas facile pour les parents"

"oh, ça nous rappelle des choses, il y a longtemps" 

"C'est trop mignon, les deux bébés"

"Vous dormez bien ? Ça va venir"

"Ils sont nés quand ?"

"Moi avec ma sœur, on avait une poussette l'une derrière l'autre, hein maman c'était comme ça" 

"Bon courage, c'est mignon mais c'est du travail"

"Vous avez d'autre enfants ?"

"Déjà avec ma fille des fois ce n'est pas facile, alors avec deux j'imagine même pas"

"Je n'ai pas d'enfant, mais je pense que deux en même temps ça doit changer la vie"

"Oh, ils sont à croquer"

"Elle passe partout votre poussette ?"

"Roger regarde les petits, ils se baladent avec leur maman, ça va, ils sont sages ?"

Je n'ai jamais parlé à autant de gens inconnus en deux heures de balade. Certains se penchent directement sur les bébés en leur parlant (surtout des dames âgées), d'autres font des commentaires de loin. Les enfants sont interpellés aussi par ces deux bébés.

Idem lors de notre 1ère sortie au magasin, et pour notre deuxième sortie en bord de mer.
C'est sympa les rencontres..................