Thés BAMP !

vendredi 7 octobre 2011

Sentir l'intensité du désir ....

.....................d'enfant s'estomper ???

"Sentir l'intensité du désir d'enfant s'estomper", apprivoiser cette nouvelle idée qui semble germer dans ma tête.

Depuis l'échec du mois de mai et surtout depuis cet été, et l'annonce de l'hyperthyroïdie et l'hasitoxicose, voir autre chose, car pour le moment ce n'est pas très clair. Je pense à ça, à laisser tomber, à lâcher l'affaire, à vivre sans, faire autrement qu'avec, trouver un autre sens à tout ça.

Comment vivre, comment survivre aux années d'attente, 11 ans, bientôt 12.....et d'espoirs réduit en bouillie, les échecs plus cuisants (du verbe cuire, qui ne laisse que des cendres après autant de cuissons) les uns que les autres. L'un venant se stratifier sur l'autre, et recouvrir ma vie, ma personne de scories dégueulasses.
Vouloir un enfant me semblait une si belle chose, mais trop de souffrances, d'humiliations, de tristesse sans fond sont venues pervertir, cette belle et grande idée.

Je vis deux vies, ma vie imaginaire dans laquelle, je m'espère un jour (demain, hier, il y a 9 ans, l'année dernière, dans 3 mois, il y 28 jours, dans 254 jours, en 2008) enceinte, m'occupant de nos enfants, de tout ce que cela représente que d'avoir des enfants, tout ce que cela impose, nécessite, procure, donne. Un futur nouveau, différent de ce que je vis depuis tant de temps que ce n'est pas humain une si longue attente. Avoir des enfants, c'est s'engager dans une nouvelle vie, la vie de parent. Tant de choses que j'imagine, depuis si longtemps, j'ai une imagination fertile, je suis très créative et c'est dur.

Car ma vie imaginaire, est balayée par ma vie réelle. Celle dans laquelle, je galère (sans eau, sans manger, sans dormir, sous les coups) depuis si longtemps, avec ce désir d'enfant, ce désir de devenir mère, de l'être enfin. Comme une perte d'une partie de mon humanité, ma partie MERE, ETRE MERE. La réalité ne me donne pas ça, bien au contraire elle me donne de l'utérus infertile, des ovaires qui ne donnent rien, des maladies auto-immunes, de l'adenomiose, de l'hasitoxicose, de l'hyperthyroidie, des piqures immondes, des protocoles, des calculs, des angoisses, des peurs, des pertes, des folies. La réalité qui bascule vers l'enfer de l'attente, de la perte de l'estime de soi. Des obsessions, des idées récurrentes tournant non stop et en boucle dans la tête, des insomnies torturantes, des gorges si serrées qu'elles vont péter, où faire des maladies de la thyroïde........

Alors pourquoi, continuer ?????????? Ne vaut-il pas mieux renoncer et retrouver une vie imaginaire plus en phase avec une vie réelle, douce, chaleureuse, pleins de beaux projets, d'avenirs radieux, d'espérances réalisables, de douces légèretés de vie, d'insouciants lendemains. Sortir définitivement du côté obscure de la force. Je suis forte, mais pas à vouloir me détruire et cet intense désir me détruit. Enfin c'est sa non réalisation qui me détruit, tout ça dure depuis trop longtemps.

Odile me disait hier : "les service de PMA en France ne sont fait que pour les jeunes femmes fertiles impatientes, qui n'ont pas de problème". ON est toujours un peu excessif, lorsque l'on souffre, mais j'ai finalement un peu la même image. C'est lié certainement à la longueur du chemin sur lequel je me trouve, depuis que j'ai 30 ans. A l'époque j'étais "jeune", et je peux dire que j'ai été particulièrement patiente. Mais à quel prix ???

Je suis peut-être destinée à n'avoir jamais d'enfant à nous........Après m'être occupé pendant si longtemps des enfants des autres.

J'écris cela maintenant, car dans 8 semaines si je dois être à ramasser à la petite cuillère, réduite en milles miettes, broyée par le négatif sanguin, je pourrais relire ceci et m'y accrocher pour ne pas couler à pique.

Vouloir des enfants pour faire une famille, construire un futur, transmettre, est un projet positif, beau, grand, merveilleux, mais sa non réalisation depuis 12 ans est trop destructive. Pas que je me taille les veines tout les 4 matins, ça je ne l'ai jamais fait, je suis plutôt du genre à affronter la merde et pas à fuir. Mais, il y a quand même un truc qui déconne. Ce n'est pas normal de vivre comme ça, tourné vers un seul grand objectif qui s'échappe, s'éloigne, se dissipe dans les limbes de ma vie, plus vite que je ne peux courir après lui. Je me fatigue, je crois. Je m'épuise à lutter contre moi-même, car c'est de moi que devrait sortir cet enfant ! Mais il ne sort pas, veut-il d'ailleurs y entrer ????

Renoncer, vivre sans, pourrais permettre d'être moins schizophrène, de se réengager dans la société des gens qui font bien les choses. De retrouver un travail à la hauteur de mes compétences, de mes ambitions (perdues dans les limbes de cette histoire d'enfant qui ne vient pas), de repartir en vacances comme la majorité des gens. De profiter de ma vie, sans arrière pensées, sans idées obsédantes face à l'ABSENT. Vivre sans se poser de questions sur pourquoi (cela ne fonctionne pas) et quand (serai-je enceinte), comment (faire pour y arriver)  !!!

Je suis heureuse avec mon Chéri, j'ai adoré vivre ma vie telle qu'elle a été, sauf cette attente interminable et douloureuse, terriblement douloureuse. Inhumaine attente, intense désir bouleversant, absence éternelle. 

J'ai soulevée la montagne, mais je n'ai rien trouvé en dessous !!!!!!  
Maintenant, il me faut savoir où la reposer ???

Samedi je commence quand même, mon protocole tchèque, provames me voilà, peut-être cela calmera-t-il mes saignements à l'âme et à l'utérus ?

26 commentaires:

  1. j'ai la gorge serrée en te lisant. je comprends la profondeur de cet abîme ...
    je pense à ton protocole qui commence samedi qd le mien se termine.
    au fond de mon coeur, je me dis que c'est comme "un relais de protocole" où chacune pourrait trouver le bonheur à l'arrivée ...
    je pense bien à toi
    bizzz

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  2. Je me suis aussi posé cette question, j'ai trouvé quelques communautés américaines de femmes qui sont sans enfant et pas par choix mais parce que la vie en a décidé ainsi, j'ai lu leurs blogs pendant des mois (j'ai fait quelques posts, entre autre un avec la vidéo de Lisa Manterfield en anglais qui est très touchante)...

    Ça aide à vivre bien, de pouvoir regarder en face un avenir sans enfants sans avoir l'impression de sombrer, mais la douleur reste car c'est un vrai deuil.

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  3. OUI FABIENNE, le bonheur à l'arrivée et surtout pendant tout le trajet jusqu'à l'arrivée..........

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  4. OUI LARA, s'apprêter à entrer dans le deuil, il faut bien y penser à un moment. Ne pas se voiler à la face, je veux vivre bien et pas dans cet état décrit plus haut. Ne pas s'acharner sur le malade, pas de harcèlement thérapeutique. Je ne peux pas vivre la magie de la grossesse, alors autant aller chercher la magie ailleurs.........

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  5. Bonjour Irouwen,
    je n'arrive encore pas à te poster des commentaires, que ce soit en anonyme ou par tout autre mode, donc voici le commentaire que je souhaitais faire à ton dernier post :

    Ton post est d'une grande beauté, et d'un courage certain. Nous nous retrouvons toutes tellement dans tes mots/maux, tes douleurs, tes souffrances, tes angoisses. Les seuls mots qui me viennent sont "je ne sais pas". je ne sais pas si je serai capable d'un tel sacrifice, ni si cela m'apportera l'apaisement. Encore une fois tu forces mon admiration. Laisse passer cette tentative, laisse toi espérer pleinement. Pour cette FIV 2 je me suis considérée comme étant enceinte dès le début, contrairement à la FIV1 où je me disais que c'était sans doute déjà mort. Les 2 se sont soldées par un échec et le 2ème n'a pas été plus douloureux pour autant. Vis pleinement cette tentative, qui sait ce qu'elle pourra t'offrir au bout du chemin. Une si belle surprise c'est ce que je te souhaites de tout mon coeur. je t'embrasse

    DANS LA LUEUR DE LA VIE

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  6. BOnsoir Dame DANS LA LUEURDE LA VIE, je ne sais pas pourquoi, les commentaires de certaines ne peuvent venir jusqu'à moi.
    Je te remercie pour tes mots, les mots des autres sont importants, pour ne pas rester seule avec toutes ces idées....
    Je vais y aller, en essayant de ne pas être trop polluée par tout mes mauvais pressentiments et mes idées d'abandon du désir d'enfant.

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  7. Bonjour,
    J'ai le souffle coupé en te lisant, tout ce que tu dis est si compréhensible et je touche ta douleur.Ton attente au fer rouge, ton deséspoir qui te submerge,cette espèce de vie en apnée ...
    C'est le très bas de la pma.
    Avec sa non logique, ses pas de règles, son écrasante injustice.

    Je souhaite que d'une manière ou d'une autre tu retrouves ta sérénité .

    Mais là faut que tu te concentres,le ciel peut s'éclaircir dans ta nouvelle tentative c'est ce que j'espère tant pour toi.

    Dans toute cette spirale laisse toi cet espoir POSSIBLE.

    Parce que il y a des tas de filles qui ont des soucis de maladies et qui sont même pas au courant et qui tombent enceinte quand même,

    parce que justement ça fait des années que tu espères, que tu fais malgrè tout confiance à la médecine et que là t en peux plus et c'est souvent dans ces cas là que ça marche quand on y croit quasi plus,

    parce qu'au fond tu visualises cet enfant , qu'il est déjà là dans ta vie,
    ne pense pas à ce que tu crains mais à ce que tu veux,


    parce que ce n'est pas le moment de renoncer
    car tu vas encore essayer et que c'est une chance de plus pour que ça marche .
    voilà.

    TRES GROS BISOUS

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  8. MISS EVELEVETOI, je suis très émue par tes mots, ça fait du bien d'avoir le sentiment d'être comprise, ça donne de l'eau dans mes yeux.
    Juste la chance qui pourrait faire son oeuvre, je crois dans tout ça. J'y vais, je verrais, je reviendrais..........
    Merci beaucoup.

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  9. Irouwen,
    Après tant d'années d'attente, de coups, de désir inachevé, de souffrances, il est "sain" de se projeter heureuse sur d'autres voies, libérée de la PMA. Pour utiliser les mots de Boris Cyrulnik, cela s'appelle un début de résilience.
    Pourtant cela n'enlève rien à ton combat, à cette nouvelle tentative. Même si l'espoir est plus ténu, plus fragile, il est possible, les médecins enfin te soutiennent (et donc cela veut dire qu'eux y croient!).
    Au fond de toi, si tu y vas, c'est qu'il y a cette lueur.
    Je te souhaite la sérénité, la force et surtout le meilleur. PMAtomic

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  10. OUI Dame PMATOMIC, j'y vais, nous y allons et pourquoi pas, une bonne surprise, ENFIN, comme une apothéose fantasmagorique..........

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  11. Je voudrais bien trouver des mots réconfortants... Je ne suis en PMA que depuis 3 ans... Parfois c'est court, le plus souvent une éternité...
    Garde confiance... Bisous

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  12. Irouwen, je lis et relis tes messages... Ils me laissent sans voix. Je sens ta force et ta souffrance, ton envie d'y arriver et ta peur de tomber encore, ta croyance en la vie et ta résignation face à celle-ci, ton inquiétude face à la maladie et ta foi en tes médecins... Je ne sais que te dire...
    Je te souhaite le meilleur du meilleur. Que ce voyage t'apporte enfin ton enfant et la sérénité qui te ferait tant de bien. Je t'embrasse

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  13. Bonjour Irouwen,
    Encore une fois, tes mots me touchent très exactement. Je me sens aujourd'hui à la même place que toi: après toutes ces années d'essais (et je suis TRÈS loin de tes 11 ans, presque 12 de galère!), après tous ces échecs, après l'acceptation du don mais la rage de voir mon corps refuser de coopérer (mon endomètre est toujours aussi paresseux malgré un autre changement de médication), je sens mon désir d'avoir un enfant s'estomper, s'éloigner de plus en plus...
    Moi aussi, j'en ai assez de cette vie que j'imagine dans ma tête et qui ne veut pas se réaliser. J'ai envie de me concentrer sur ma vraie vie, sur la seule que j'ai en fait! J'avais même écrit un post à ce sujet en juin dernier (http://sanscigogne.blogspot.com/2011/06/ma-vie-comme-elle-est.html).
    J'en ai marre de tout ça, j'ai presqu'envie d'annuler le don. Malgré que je dis cela, je sais que je vais aller au bout de cette histoire, mais je sais aussi que cette 4è FIV sera la dernière. Je n'en peux plus, j'ai besoin de me retrouver, de me reconstruire. J'espère toujours que cette histoire va se terminer sur une belle note, mais j'ai surtout envie qu'elle se termine et que nous puissions tourner la page.
    Je viens de me relire et mon message est plutôt sombre! Malgré tout, je sais que l'espoir reviendra lorsque je débuterai mon protocole, comme à chaque fois! Je pense à toi très fort pour cette prochaine aventure tchèque et merci pour tes mots toujours si justes!
    Feelie

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  14. Miss FEELIE, merci de me dire que je ne suis pas la seule folle à avoir deux vies, celle de mon imagination et celle de ma réalité.
    Et surtout, que ce désir peut devenir TELLEMENT LOURD à porter depuis si longtemps.
    ALors on va essayer d'aller au bout de ces essais et ensuite on verra. Les médecins proposent quoi pour ton endomètre ??

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  15. MERCI MIss NELL, si quelqu'un pouvait t'entendre quelque part............
    Merci

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  16. Je ne sais pas quoi te dire, les questions que tu te poses, je me les poses, l'injustice qui te touche me touche aussi, l'absence, le vide, le renoncement, je partage tout ça... mais ça n'aide pas à alléger ton fardeau. Je suis incapable de te réconforter, mais je suis de tout coeur avec toi. Douces pensées.

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  17. LOLO on fait ce que l'on peut et c'est déjà beaucoup.......

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  18. Bonjour Irouwen,

    A l'inverse de tes copines compatissantes, je te promets un bon coup de pied dans le derrier si tu laches tout!
    Je suppose que tu ne publieras pas mon message mais qu'importe ! Je sais en tout cas que tu le liras et c'est déjà cela !
    Oui c'est difficile, oui tu souffres, oui c'est long, frustrant d'attendre depuis si lgtps que ce bb qui n'arrive pas ..
    Mais a quoi bon avoir attendu 11 ans pour tt abandonner maintenant, je te rappelle qu'il y en a une plus agée que toi qui à 44 ans attendre d'accoucher !
    Alors bouge toi un peu !
    Non ce n'est pas facile de se cacher derriere son ordi et de faire la morale, moi aussi je me suis assez étendue sur mon sort et on m'a secouée !
    Oui il a fallu un traitement mais j'y ai cru la derriere fois , j'y suis allée seule a ce fichu labo faire mon IAC parce que chéri m'avait cassé les pieds la vieille et en attendant que l'on me donneble feu vert pour partir, j'ai branché mon mp3 et j'ai écouté BONO ! J'y croyais dur comme fer et voilà j'ai eu mon petit

    Tu n'es pas vieille, ton corps espere ce bb et cela arrivera !
    Alors garde espoir et si au fond de toi tu es persuadée que tu peux vivre sans enfant non parce que tu es lasse de tous ces traitements mais parce que tu y renonces vraiment alors laisse tomber, si ton chéri est aussi pret a vivre sans enfant !

    Quad on désire vraiment etre mere , une vie sans enfant n'est pas belle alors réfléchis bien

    Marie

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  19. Salut Miss MARIE et pourquoi donc que je ne publierais pas ton message ???
    AU contraire, il faut absolument le publier pour secouer un peu la baraque. J'aime bien ce que tu écris, j'ai très envie d'avoir des enfants, mais les deux derniers mois ont été très éprouvant pour mon moral de battante, ces deux maladies qui se présentent à ma porte, sont venues secouer ma baraque mais dans un mauvais sens.
    Aujourd'hui ça va mieux, mais je suis toujours en convalescence, malade, mais sans les symptômes ???, en attente de la prochaine étape avec le contrôle de mon endomètre et les résultats de la scintigraphie.
    Je pense aussi sincérement qu'il y a des étapes, des circonstances, des situations qui font que pour un même but : "avoir des enfants", les routes ne sont pas pareilles.
    Certaines doivent justes aller dans leur lit, pour ça, d'autres dans le cabinet du gynécologue de leur ville pour une iac, d'autres encore à l'hôpital privé ou public de leur capitale départementale pour se faire ponctionner leurs propres ovocytes, etc, etc...
    Merci pour ton message.

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  20. Coucou Irouwen, je viens ux nouvelles comment vas-tu? As-tu des news pour le nouveau don?
    je pense à toi
    Bises
    danslalueurdelavie

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  21. ouais youhou j'arrive de nouveau à poster des com's sur ton blog!

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  22. Salut MIss DANSLALUEURDELAVIE, super !
    Je vais plutôt pas mal...

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  23. Bonjour Irouwen,

    C'est après un énième RDV qui nous a brisés que j'ai recherché des témoignages sur le don d'ovocytes à l'étranger à partir du forum sur lequel je suis inscrite depuis plus de 4 ans maintenant: j'ai trouvé ce témoignage poignant, à la fois plein de raison, de rage, d'incompréhension, de désillusions, de trop d'espoirs déçus, mais d'espoirs encore malgré tout, d'envie de continuer le combat tout en étant consciente que l'on frise la perte de soi, de sa vie, de son identité, de son couple... dans ce temps qui s'étire à l'infini dans l'absence, dans la quête de l'être absent... Un combat dont on sent la fin proche et auquel on tente de trouver un "après" sans y parvenir tant le mot "fin" est douloureux après tant de luttes...
    J'aurais voulu pouvoir écrire ces mots tant ils traduisent mon profond désarroi, ma souffrance, cette oscillation permanente entre envie de me battre et de tout laisser tomber, espoir et désespoir, vie réelle et vie rêvée, lucidité et fantasmes d'une vie "idéale", mais je n'ai pas réussi à le faire...
    En revanche, cela m'a permis de mieux faire comprendre certaines choses et, peut-être, de me sentir aussi moins seule: et pour cela, merci!...
    L'avenir dira si je trouverai la force de vous contacter pour changer le sens de ma trajectoire et me lancer dans cette nouvelle et ultime étape qui me paraît pour l'instant pour l'instant complètement surréaliste et inaccessible...

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  24. Très Chère ANONYME, surtout ne pas rester seule face à TOUT ça. J'aimerais vous parler pour partager un peu, la douloureuse charge émotionnelle, physique, psychique qu'induit tant et tant de lutte pour cet enfant qui ne vient pas.
    POur moi, le don d'ovocyte est devenu une évidence, une nécessité, car il ré-ouvrait le champs des possibles, qui avait été fermé par la prise en charge en France et les échecs.
    IL pose des questions évidemment, il interroge notamment notre capacité à accepter la différence, à accepter d'assumer de faire autrement. AUtrement que ce que propose d'ordinaire la nature, autrement que ce qu'impose la société humaine.
    Il faut pouvoir se décentrer de tout un tas de représentations internes construites par son éducation, sa vie, mais aussi par tout un tas de représentations externes qu'impose notre société.

    Ce n'est pas simple non plus, le chemin est long, douloureux aussi, quand il n'apporte pas non plus ce que l'on attend. Mais faire le chemin, le parcourir en tout sens, permet de se repositionner, de décider, de choisir avec les éléments du contexte de faire au mieux face au pire......

    J'aimerais vraiment vous aider à sortir de l'irréalisme et de inaccessible.

    Je suis très touchée par votre message, n'en restons pas là.

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  25. Bonjour Irouwen,

    Ces mots m'ont beaucoup touchée dans un moment où je ne sais plus où j'en suis, ni ce que je veux finalement, tant les difficultés me semblent énormes et insurmontables et mes forces épuisées... Je suis fatiguée, si fatiguée par ce combat... Alors la raison n'est-elle pas de mettre un terme à toutes ces souffrances en tentant de vivre différemment? Mais quel gouffre à traverser avant d'y arriver!...
    Puis, je donne un coup de pied pour remonter à la surface, me raccrocher à l'espoir, si infime soit-il...
    Une nouvelle IAC: leurre ou bien petit espoir?
    Je ne sais plus vraiment, mais j'ai besoin de ne plus être passive car l'attente sans "rien faire" est insoutenable...
    Nous nous sommes manquées sur le forum de Mamanand.. en fait à partir duquel j'ai découvert ce blog dont cet extrait entrait en résonnance avec ce que je vis et ressens actuellement: suspicieuse à l'égard des médecins (font-ils cela parce qu'il y a encore de l'espoir, vraiment, ou bien pour encaisser de l'argent facile de gens en grande détresse? Ne vont(ils pas me faire manquer ce "dernier train" qu'est la Fiv DO?)
    en pleine remise en question car j'ai déjà mis ma vie "entre parenthèses" depuis plus de 4 ans, vie qui n'avait plus de sens que dans la quête de cet enfant et qui, privée de ses petits plaisirs quotidiens, ressemble plutôt à un gouffre sans fond...
    Mais mes moyens limités ne me permettent pas d'envisager la Fiv DO à l'étranger "sereinement", entre coût réel, médicaments pour la donneuse et déplacements et éventuelle prise en charge par la Sécurité Sociale française...
    Il y a un an, je me découvrais enceinte "naturellement" après une Fiv Icsi 3 bis terminée en ponction blanche: espoir inimaginable qui s'est soldé par une FC découverte à 11 SA et effective "naturellement" à 11SA+4: d'où sans doute mon malaise actuel... 3 mois d'espoirs en désespoirs sur les 2 dernières semaines...
    Suis-je capable de survivre à nouveau à tout cela si j'y suis confrontée?...
    Voir un petit cœur battre, puis perdre ce tout petit bébé a été une épreuve d'une violence inouïe: mais lorsque l'on sait en plus quelle fut la difficulté à tomber enceinte, il paraît presque impensable d'imaginer en arriver à nouveau jusque-là car, depuis 9 mois, rien... hormis une énième intervention chirurgicale il y a 16 jours...
    Car mon corps, lui-aussi, semble bien peu coopératif avec mon "mental" qui s'épuise: hormis produire des kystes, de l'hyperplasie, de l'endométriose, des polypes, un ovaire qui se met en "stand by"...
    Je tente donc de "prendre du recul" (mais est-ce possible?) afin de prendre les "bonnes" (?) décisions pour l'avenir et tente de m'habituer à cette idée du Don en parcourant les forums à la recherche d'informations...

    J'ai été très heureuse de ce dénouement que je pressentais pour vous car l'insomnie fut l'un des premiers symptômes précoces de grossesse et je me réjouis de voir que les taux grimpent aussi bien: enfin une bonne nouvelle à laquelle il faut maintenant s'habituer car, en effet, quand on n'est habitué qu'aux échecs, il est très difficile de croire au bonheur... Mais il semble pourtant bel et bien là cette fois!... ;-)
    Je croise +++

    ptitelouloute33 (Je ne sais pas comment m"'inscrire" d'où mon "anonyme" la dernière fois!...)

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  26. PTITELOULOUTE, je t'ai répondu via le forum.
    Je suis terriblement touché par ce que tu écris.
    ALors on garde le contact et on avance mains dans la mains. Ne pas rester seule, seuls face à tout ça. Je pense qu'il y a des solutions pas forcément évidentes à atteindre ou même à trouver, mais il faut aller au bout du chemin si tu le peux encore.

    Merci pour tes douces paroles concernant notre chemin......

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