Thés BAMP !

vendredi 28 octobre 2011

En direct de Wien

Déjà spécial dédicace à Miss LARA, grande et aujourd'hui heureuse (future maman) spécialiste de la Procréation Médicalement Assistée.
OUI, CE CON DE DOC PMA qui m'a rendue dingue pendant un an, il s'est trompé dans sa mesure de lundi !!!!
Jeudi matin, dès que le doc tchèque a mit la sonde, il a dit : "C'est bon, endomètre, 8,4 mm, tout va bien, ne pas paniquer". Moi je ne paniquais pas, je vivais juste des trucs de dingue en restant le plus zen possible, à ma grande surprise.
J'ai pris cette nouvelle, avec philosophie, nous qui étions près à congeler les embryons et à revenir une nouvelle fois.
Alors là pouvoir tenter notre chance jusqu'au bout pourquoi pas. Bon en même temps, 8,4 mm ce n'est pas non plus Byzance, mais pour le doc c'est bon, alors on y va. Toujours dans le calme et avec philosophie, ça doit être un des effets de mon cd.... où alors le fameux "lâcher prise" que toutes pmettes recherchons comme le Saint Graal de la procréation.

"Onze ovocytes", je n'ai retenu que ça du don de la demoiselle Tchèque, ah si "yeux bleus et cheveux marrons". Merci, encore Merci Mademoiselle.

Aujourd'hui, sept ovocytes matures et six fécondés, ce qui fait six embryons qui commencent leur chemin vers l'avenir. Notre avenir.

Transfert prévu le 1er novembre.

Merci à toutes pour vos messages de soutien.

lundi 24 octobre 2011

Devenir dingue, comment ça marche.....

C'est simple

Prennez une femme, genre moi, 41 ans, sans enfants, qui tente depuis des lustres de faire ce qu'il faut pour qu'ils arrivent enfin.
Qui doit partir mercredi pour un pays lointain, pour bénéficier d'un don d'ovocyte.
Qui est juste riche de l'amour qu'elle porte et qu'on lui porte.
Une femme qui le 18 octobre avait un endomètre mesuré à 9mm par sa gynéco parisienne.
Mais qui n'avait pas de triplet feuillet.
Une femme inquiète, pas parce qu'elle est femme, mais parce qu'elle a trop prit de méchantes claques.
Pour se rassurer, j'ai eu besoin d'aller faire une échographie chez les gynéco de chez moi.
5.7 qu'il dit le doc pma-con, parce que je suis tombé sur le premier doc pma qui m'a rendue dingue pendant un an.

5.7

Et tout s'écroule dans ma tête, envie de creuser un gros trou et de me mettre dedans.
Je tente de garder le cap, malgré tout.........
J'arrive au travail, je ne sais trop comment.
Je téléphone à Chéri, pour lui dire, ne pas me trouver seule avec toute cette merdasse dans ma tête.
Mon utérus pourquoi, il me fait ça ??

Je téléphone à la gynéco parisienne, personne au téléphone avant 9 h 30.
9 h 30, j'ai la secrétaire, j'explique mon cas.
Elle me dit de faxer les résultats.

Je retourne à la maison, pour aller chercher l'ordonnance pour la prise de sang que je devais faire demain.
Mais là vu la situation, il faut la faire maintenant pour savoir ce que disent mes hormones.

Il est 10 h 30 quand j'arrive au labo.
Pas de résultat avant ce soir pour l'œstradiol et la L.H. et demain matin pour la progestérone......

Je file au boulot de Chéri, pour faxer au moins le résultat de l'écho à la doc parisienne, il est 10 h 59.

Puis retour au boulot, je marche, je marche, je marche jusqu'à 19 h 30.
Et je réfléchis aussi, en attendant l'appel de la gynéco.
De toute façon il faut que nous partions, les billets avion, train, hôtel, sont payés.
Impossible de perdre tout ça.

Soit la mesure de ce matin n'était pas bonne et tout va bien, donc nous allons vers un transfert.
Soit la mesure de ce matin, correspond à la réalité et nous allons vers la fabrication d'embryons, une congélation et un transfert plus tard, sur un autre cycle, quand mon endomètre sera OK.

Enfin c'est ce que mon cerveau en perdition a échafaudé.

Donc nous partons en vacances......
et si jeudi mon endomètre est Ok, nous tenterons de faire des bébés.
Si mon endomètre n'est pas bon, il faudra d'une part comprendre pourquoi et d'autre part, revenir encore un fois ici, refaire des allers et retours avec Paris pour préparer un éventuel prochain voyage.

La secrétaire de la gynéco me propose en fin de journée de venir demain après midi pour faire une écho.
Et là, à 17 h 20, je ne me sens plus le courage de monter à Paris juste pour une écho. Car si elle est bonne me voilà avec une écho à 90 euros, plus 33 euros de voyage pour rien ou juste pas grand chose.
Si elle n'est pas bonne et que nous ne pouvons de toute façon pas annuler tous les frais déjà engagés, donc une écho à Paris à 123 euros pour rien.
Donc je dis que je ne peux pas venir demain, en plus je travaille.
Demain matin nous aurons les résultats sanguins.............

Si ma vie pouvait être simple.

Ce soir avec Chéri nous décidons de partir de toute façon.............pour passer des vacances à Vienne et plus si affinités, si mon endomètre le veut bien.

Il est 21 h 46 et je ne suis pas si dingue que ça finalement, mais c'est très, très difficile à vivre quand même.

dimanche 23 octobre 2011

Mes objets transitionnels

A phase de transition, objets transitionnels, pour celles qui ont fait psycho ou celles qui sont déjà mamans, vous connaissez, le doudou pour aller dormir, le bidule à emporter chez la nounou pour moins pleurer.
Et bien moi, j'ai eu besoin, plus que d'habitude d'objets transitionnels.

Transition de phase entre différents états :
- malade / pas malade
- pas enceinte / enceinte
- chez nous / là-bas
- partir / ne pas partir
- mal être / mieux être

 Ils sont arrivés les uns après les autres, le premier cet été, le cadeau de Miss PMATOMIC (actuellement en phase de fabrication de bébé dans le ventre), et ils m'ont accompagné jusqu'à maintenant. Je me suis accrochée à eux par nécessité vitale.









































D'abord le cadeau de Dame Pmatomic, petit pot de trèfles à quatre feuilles que je gardais sur mon bureau, ne sachant pas quand lancer le processus naturel de germination. L'annonce de hyperthyroïdie et de la maladie auto-immune, venant tellement chambouler mon avenir, que je ne savais même pas si j'allais ouvrir la petite boite un jour. Je me demandais quand ouvrir, à la piqure de Décapeptyl ? Au début du provames ? A la suite de l'écho de contrôle ? Finalement, j'ai lancé le processus la semaine dernière, au moment où j'en ai vraiment ressenti le besoin.




















Ce roman, que j'ai pris un jour dans ma bibliothèque, avant de prendre le train pour mes fameux aller-retour médicaux. Je n'allais pas bien quand j'ai commencé à le lire dans le train. Moi qui ne lisait plus rien depuis bien trop longtemps, pas le temps, pas d'espace dans ma tête pour m'investir dans la lecture.
Le titre peut-être ???? Il était deux fois..........   Si ça pouvait être le cas.
En tout cas, ce livre m'a fait du bien au moment où je voyais s'éloigner encore plus et plus fort ma possible maternité. Histoire de deux femmes, amies de collège, qui se retrouvent à la quarantaine. Elles ont mari, enfants. Ce qui m'a fait du bien c'est de lire que la maternité n'est pas tout pour une femme et que les enfants deviennent trop vite des grands qui échappent à leurs parents. Un petit soutien moral permettant de penser que devenir Mère, ne fait pas tout une vie et ne dure finalement que peu de temps. Il faut vraiment que je me remette à lire, ça fait du bien.























J'ai trouvé ce CD lors de mes navigations sur le net. Je l'ai commandé, me disant que si je pouvais me calmer moi-même, cela me permettrait d'une part d'économiser des sous en consultations chez un psy, sophrologue, hypnotiseur, non remboursés et coutant trop cher pour moi, actuellement.
Ce cd comporte deux séquences la première pour préparer tout le traitement avant le transfert et la deuxième partie une fois les embryons transférés. Donc pouvoir écouter mon cd où je veux et quand je veux, je trouve ça génial. Je l'ai reçu par la poste début septembre, au début je l'écoutais une fois par jour, puis tous les deux jours par manque de temps. En tout cas, lorsque je n'ai pas le temps de m'accorder mes 50 minutes journalière de détente et d'auto-hypnose, cela me manque. J'écouterais la deuxième partie, une fois les embryons transférés, s'il y a transfert. Je ne saurais dire si ces séances ont un impact sur mon état d'esprit, mais je ne me sens pas stressée, ni angoissée, ni excitée, ni impatiente, juste mieux, beaucoup mieux qu'au mois d'août et mi-septembre.
Pour celles qui vont accoucher et allaiter, ils font des cd pour préparer l'accouchement, de jumeaux, par césarienne, par voix basse. Il font même un cd, pour celles qui ne sont pas sûre de vouloir devenir mère !!


















Mon porte-clés éléphant, offert il y a trois semaines par mon Ti-neveu. Il prend de la place dans ma poche, dans mon sac, mais je le trimballe partout.























Mon ordinateur, depuis trois semaines j'ai un nouveau travail, en plus de l'autre. Un travail qui occupe mon esprit et mon temps libre, qui va me donner un peu plus de ressources, de quoi payer les impôts. Je suis vraiment contente de ce boulot, même si ce n'est pas régulier, c'est toujours ça en plus. Il m'a permis de mettre de côté, les idées noires et obsédantes de la maladie, de l'échec, donc c'est tout bénéfice. Merci mon nouveau travail.

Mes orchidées, sur la lancée de ma réussite avec Vanda, j'ai fais l'acquisition de deux autres orchidées pour 6 euros chacune. Des orchidées parfumées, celle que vous voyez en photo et une autre avec de petites fleur blanches et rouges. 
Vous dire que Vanda est toujours fleurie, hier une fleur sur les six a fanée, mais je reste baba de la longévité de la floraison, presque un mois !


















Mon agenda, pour y noter tous mes rendez-vous médicaux, entre la thyroïde, le suivi gynéco, les rendez-vous avec les copines sur Paris, l'ostéopathe, la semaine en Autriche-République Tchèque. Je l'aime bien mon agenda, je l'avais acheté l'année dernière lorsque j'effectuais le remplacement de chef.
Il est beau, rose, je ne sais pas ce que j'ai en ce moment avec le rose.....
En tout cas, depuis le mois de juillet, mon agenda est chargé.

Oui nous partons, nous partons sans espoir, sans enthousiasme particulier, en connaissant la route, en connaissant le point de chute, en souhaitant ne pas avoir à y retourner...................Je ne trouve plus mon échelle à rêves, j'ai du la mettre quelque part, mais je ne sais plus où..........
























J'ai publié ce message, sans mettre la photo des médocs, puis je me suis dit qu'ils étaient important aussi, car ils occupent mon esprit, enfin pas trop au début, je ne prenais plus l'acide folique, puis j'y suis revenue récemment. Il faut que je me concentre pour ne pas oublier le Provames. J'ai un rapport assez tourmenté avec eux, je ne suis toujours pas sûr de leur efficacité, je me pose des questions sur ce que l'on peut faire pour améliorer encore les choses, sur quoi prendre en plus ou  ne pas prendre.....
Je doute et ça n'est pas bon. Je prend un mix entre ce que préconise la clinique et le traitement de la doc, je suis ce que préconise la doc.

 
















En bonus, des choses que je n'attendais pas son arrivées dans ma vie cette semaine, ma vie est palpitante ;-))

Lundi j'ai trouvé dans la rue d'un petit village, cette coccinelle.
Il pleuvait, je marchais pour le travail.
Hop devant moi, sur le trottoir cette "énorme" coccinelle pas abimée du tout.
Elle est maintenant sur mon clavier d'ordi.


















Mardi, alors que je nettoyais le jardin, je vois une fleur de crocus sativus.
Moi qui pensait qu'aucun des bulbes que j'avais planté l'année dernière n'avaient donné.
J'en ai ratée une de la veille qui a été mangé par les escargots.
Me voilà, avec une fleur et une autre en préparation pour le lendemain.
Crocus sativus qui donne avec ses trois pistils oranges le SAFRAN.
Je suis très contente d'avoir pu récolter ses deux fleurs, ce qui me fait 6 pistils.
J'en ai directement mangé un, le safran étant un bon anti-dépresseur.
J'en ai mis dans ma tisane aussi.
























 ACTE symbolique
























Je voulais absolument, avant de partir, planter en pleine terre ou dans des pots plus gros, les graines tchèques.
Ils ont bien continué leurs croissances, le week-end dernier j'en ai planté deux en terre et deux dans des pots plus grands. C'était important pour moi, de planter ces petits arbres, pour qu'ils puissent s'épanouir encore plus, nous pensons en planter dans la forêt parce que chez nous, il n'y a plus de place.
Symboliquement je ne pouvais pas partir sans avoir fait ça. Pourtant je sais que cela ne changera pas l'issue de cette histoire, mais ne pas le faire aurai été contraire à ce que je sentais en moi.

mardi 18 octobre 2011

Encore une journée...

....parisienne.
Levée à 5 heures, j'ai pris le train à 6 h 08.

J'ai travaillé pendant deux heures dans le train, parce que j'ai un travail supplémentaire depuis un mois.
Je fais des retranscriptions, je fais donc travailler mon cerveau en plus de marcher pour l'autre travail.
Ce travail m'aide bien à moins penser et c'est appréciable, il me prend du temps et occupe mon esprit à d'autres obligations.

Prise de sang à 8h30.

Puis la gynéco parisienne à 9 h 45, endomètre ok, bien que nous ayons eu du mal à voir le triple feuillet. 
Etrange comme le corps d'un cycle sur l'autre, se comporte différemment.
En effet, au mois de septembre, lors de ma dernière écho, belle image du triple feuillet, 11 mm d'épaisseur.
Là je suis à J11 et il fait 9 mm, la doc dit que c'est bien.
Très bonne vascularisation.
Nous gardons donc trois provames par jour, elle ne veut pas rajouter (comme le préconise la clinique) un provames par voie vaginale.
Je suis "déçue" de ne pas avoir vu une belle image du triple feuillet, mais je ne me focalise pas là-dessus.
J'ai donc eu droit à une écho endo, puis abdominale, car elle voulait bien voir mon endomètre et je pense qu'elle voulait me rassurer aussi.
Donc elle m'a donné une bouteille d'eau pour remplir ma vessie.
Oups, moi qui avait calculé le temps avec mon rendez-vous suivant avec l'ostéopathe.
La salle d'attente de la doc gynéco qui se remplit, vais-je arriver à l'heure pour mon autre rendez-vous ?
Elle était contente, car la patiente avant moi, venait pour une écho suite à un 6ème don ! Elle est enceinte, une dame qui est arrivée chez elle après un parcours sans suivi. Elle était contente, car elle pense que son suivi et le traitement spécifique qu'elle a donné y est pour quelque chose.
Je quitte la doc gynéco à 11 heures, j'ai rendez-vous à 11 h 30 avec l'ostéopathe.

J'arrive à 11 h 34.
45 minutes de douceur, dans la fraiche odeur du citron. Je conseille vraiment cette ostéo, très douce.
Elle a fini le travail commencé, il y a deux semaines.
Travail sur mon bassin, mon utérus....
Je l'ai remercié encore, d'avoir répondu du jour pour le lendemain pour le premier rendez-vous, pour moi cela a participé à l'amélioration de mon état d'esprit, de mon humeur, me permettant d'expérimenter l'ostéopathie viscérale par une personne qui connait l'impact d'un corps tordu et l'infertilité.

Maintenant, il n'y a plus qu'à..........Nous partons mercredi prochain.

A midi appel de l'endocrinologue qui voulait savoir si j'avais fait la scintigraphie, elle n'a pas encore les résultats.

Dans l'après-midi, appel de la secrétaire de la gynéco parissienne, les analyses de sang du matin sont très bien.
Nouvelle prise de sang mardi prochain, juste avant de partir.
Dire que c'est ce que je voulais que les doc de chez moi, fassent, un accompagnement.... Mais ils ne savent pas faire ça.
Je suis satisfaite d'avoir rencontré cette doc gynéco.
Mais pas si simple de se faire suivre hors de son lieu d'habitation.
En effet, la sécu lui a renvoyé la première feuille de soins pour le remboursement. 
Ils ne comprennent pas pourquoi, je vais à Paris, je vais bien voir ce qu'ils vont rembourser ?
De plus, elle ne peut me remplir les cerfa pour la demande d'entente préalable pour les frais de transports. 
Elle m'a dit que la sécu sur Paris ne veut plus que les docs remplissent ces cerfa.
Les méandres de la sécu me laissent perplexes, nous avons pourtant été remboursé (juste pour moi) pour les frais de transports du mois de mai, le gynéco de chez moi ayant remplit ces fameux cerfa.

Voilà mes congés ont été accordé. Reste plus qu'à réserver l'hôtel à Vienne.
Jusqu'ici tout va..................

vendredi 7 octobre 2011

Sentir l'intensité du désir ....

.....................d'enfant s'estomper ???

"Sentir l'intensité du désir d'enfant s'estomper", apprivoiser cette nouvelle idée qui semble germer dans ma tête.

Depuis l'échec du mois de mai et surtout depuis cet été, et l'annonce de l'hyperthyroïdie et l'hasitoxicose, voir autre chose, car pour le moment ce n'est pas très clair. Je pense à ça, à laisser tomber, à lâcher l'affaire, à vivre sans, faire autrement qu'avec, trouver un autre sens à tout ça.

Comment vivre, comment survivre aux années d'attente, 11 ans, bientôt 12.....et d'espoirs réduit en bouillie, les échecs plus cuisants (du verbe cuire, qui ne laisse que des cendres après autant de cuissons) les uns que les autres. L'un venant se stratifier sur l'autre, et recouvrir ma vie, ma personne de scories dégueulasses.
Vouloir un enfant me semblait une si belle chose, mais trop de souffrances, d'humiliations, de tristesse sans fond sont venues pervertir, cette belle et grande idée.

Je vis deux vies, ma vie imaginaire dans laquelle, je m'espère un jour (demain, hier, il y a 9 ans, l'année dernière, dans 3 mois, il y 28 jours, dans 254 jours, en 2008) enceinte, m'occupant de nos enfants, de tout ce que cela représente que d'avoir des enfants, tout ce que cela impose, nécessite, procure, donne. Un futur nouveau, différent de ce que je vis depuis tant de temps que ce n'est pas humain une si longue attente. Avoir des enfants, c'est s'engager dans une nouvelle vie, la vie de parent. Tant de choses que j'imagine, depuis si longtemps, j'ai une imagination fertile, je suis très créative et c'est dur.

Car ma vie imaginaire, est balayée par ma vie réelle. Celle dans laquelle, je galère (sans eau, sans manger, sans dormir, sous les coups) depuis si longtemps, avec ce désir d'enfant, ce désir de devenir mère, de l'être enfin. Comme une perte d'une partie de mon humanité, ma partie MERE, ETRE MERE. La réalité ne me donne pas ça, bien au contraire elle me donne de l'utérus infertile, des ovaires qui ne donnent rien, des maladies auto-immunes, de l'adenomiose, de l'hasitoxicose, de l'hyperthyroidie, des piqures immondes, des protocoles, des calculs, des angoisses, des peurs, des pertes, des folies. La réalité qui bascule vers l'enfer de l'attente, de la perte de l'estime de soi. Des obsessions, des idées récurrentes tournant non stop et en boucle dans la tête, des insomnies torturantes, des gorges si serrées qu'elles vont péter, où faire des maladies de la thyroïde........

Alors pourquoi, continuer ?????????? Ne vaut-il pas mieux renoncer et retrouver une vie imaginaire plus en phase avec une vie réelle, douce, chaleureuse, pleins de beaux projets, d'avenirs radieux, d'espérances réalisables, de douces légèretés de vie, d'insouciants lendemains. Sortir définitivement du côté obscure de la force. Je suis forte, mais pas à vouloir me détruire et cet intense désir me détruit. Enfin c'est sa non réalisation qui me détruit, tout ça dure depuis trop longtemps.

Odile me disait hier : "les service de PMA en France ne sont fait que pour les jeunes femmes fertiles impatientes, qui n'ont pas de problème". ON est toujours un peu excessif, lorsque l'on souffre, mais j'ai finalement un peu la même image. C'est lié certainement à la longueur du chemin sur lequel je me trouve, depuis que j'ai 30 ans. A l'époque j'étais "jeune", et je peux dire que j'ai été particulièrement patiente. Mais à quel prix ???

Je suis peut-être destinée à n'avoir jamais d'enfant à nous........Après m'être occupé pendant si longtemps des enfants des autres.

J'écris cela maintenant, car dans 8 semaines si je dois être à ramasser à la petite cuillère, réduite en milles miettes, broyée par le négatif sanguin, je pourrais relire ceci et m'y accrocher pour ne pas couler à pique.

Vouloir des enfants pour faire une famille, construire un futur, transmettre, est un projet positif, beau, grand, merveilleux, mais sa non réalisation depuis 12 ans est trop destructive. Pas que je me taille les veines tout les 4 matins, ça je ne l'ai jamais fait, je suis plutôt du genre à affronter la merde et pas à fuir. Mais, il y a quand même un truc qui déconne. Ce n'est pas normal de vivre comme ça, tourné vers un seul grand objectif qui s'échappe, s'éloigne, se dissipe dans les limbes de ma vie, plus vite que je ne peux courir après lui. Je me fatigue, je crois. Je m'épuise à lutter contre moi-même, car c'est de moi que devrait sortir cet enfant ! Mais il ne sort pas, veut-il d'ailleurs y entrer ????

Renoncer, vivre sans, pourrais permettre d'être moins schizophrène, de se réengager dans la société des gens qui font bien les choses. De retrouver un travail à la hauteur de mes compétences, de mes ambitions (perdues dans les limbes de cette histoire d'enfant qui ne vient pas), de repartir en vacances comme la majorité des gens. De profiter de ma vie, sans arrière pensées, sans idées obsédantes face à l'ABSENT. Vivre sans se poser de questions sur pourquoi (cela ne fonctionne pas) et quand (serai-je enceinte), comment (faire pour y arriver)  !!!

Je suis heureuse avec mon Chéri, j'ai adoré vivre ma vie telle qu'elle a été, sauf cette attente interminable et douloureuse, terriblement douloureuse. Inhumaine attente, intense désir bouleversant, absence éternelle. 

J'ai soulevée la montagne, mais je n'ai rien trouvé en dessous !!!!!!  
Maintenant, il me faut savoir où la reposer ???

Samedi je commence quand même, mon protocole tchèque, provames me voilà, peut-être cela calmera-t-il mes saignements à l'âme et à l'utérus ?

jeudi 6 octobre 2011

4 rendez-vous en un jour

Je ne sais pas comment, j'ai pu réussir ce coup là.
Partie hier soir, pour Paris.
J'avais rendez-vous ce matin pour la scintigraphie, 3 heures à cochin.
Hier premier saignements, suite au décapeptyl, pas possible de faire une écho dans ma belle province.
Je téléphone au secrétariat de la doc gynéco parisienne.
J'explique ma situation, saignement, demande d'écho de la doc parisienne, ma présence à Paris demain.
Elle me dit, bon mais à 8 h 30.
Ok je prend.
Puis je téléphone, à une ostéopathe qui travaille aussi sur les viscères, donc l'utérus.
Je lui explique mon voyage de normande vers Paris, demain.
Elle dit, ok, demain à 15 h 45.
AHHHHH, ça c'est super M'dame, merci beaucoup.
Et pour finir, un SMS aux copines du net, pour partager un moment ensemble.
Une seule est disponible, discutions PMA beaucoup, un peu du reste aussi.
Rentrée sans encombre, ce soir.
Alors, je dis si tout pouvait être comme ça.

Avec la doc gynéco parisienne, écho sans kystes, elle est contente. Mais elle me dit adénomiose, ce que je n'avais jamais entendu. Mais elle ne s'étend pas dessus, et je ne pose pas de question. Pas envie de me prendre encore la tête avec un truc en plus. Si elle lance le protocole, s'est qu'elle pense que cela va le faire.. Du moins que cela n'est pas contre-indiqué... Poursuite du traitement, je dois la revoir dans 13 jours pour l'écho de contrôle de l'endomètre.

Pour la scintigraphie, il faut attendre les résultats de la prise de sang que le médecin doit croiser avec la scintigraphie. Elle m'a expliqué beaucoup de choses. Pour elle la présence des TRAK, ce n'est pas terrible pour une grossesse, mais bon pas non plus impossible.....L'examen commence par une prise de sang, suivi aussitôt par un shot à l'iode radioactive. Ensuite il faut attendre 1 h 30 que l'iode se diffuse et que la thyroïde la capte, la fixe.

Repas, avec Odile. J'espère que la suite sera plus douce, plus positivement procréative.......
Puis, l'ostéopathe, très gentille, très à l'écoute. Elle me fait tout un tas de manipulations au niveau du bassin, des hanches, du sacrum, de l'utérus, des lombaires. Je dois la revoir elle aussi le 18.

Merci mesdames les thérapeutes de m'accompagner.

J'avance, en faisant des aller-retour, entre paris et la province. 
Je tente de ne pas trop me poser de questions, juste de faire des choses qui pourront me permettre de ne pas avoir de regrets.