26 cela commençait bien. Enfin un cycle qui ne faisait pas 21 jours ou même15 jours.
Comme avant, avant la fiv de juin, où j'étais dans la norme (28 -30 jours)
36, quand le doc gynéco (un nouveau, bah oui, faut bien se ré-assurer un peu) a répété le chiffre que la dame du labo, lui donnait au téléphone.
F.S.H. 36, la première fois de ma vie que j'entends ça !!
Inférieur à 10, ça c'était pour son copain oestradiol, tellement petit qu'ils ne peuvent le mesurer.
Moins de 10, ça aussi, c'est la premier fois que l'on me le dit.
La norme du labo, indique phase folliculaire entre 27 et 122 pg/ml.
Mais ces chiffres, je les connais, je sais ce qu'ils veulent dire : basta, fermer pour cause de travaux, fini.
Toutes les femmes qui VEULENT, mais ne PEUVENT pas, ne peuvent plus.
Cette confrérie des femmes désirantes, mais plus procréantes, je vous portais déjà dans mon coeur.
Mon corps se met au diapason, du côté vraiment obscure de la force féminine.
C'est cruel, mais c'est la réalité, ma réalité, ma vérité.
Alors peut-être que cela m'est déjà arrivé, mais puisque je ne fais pas parler mon sang à chacun de mes cycles depuis 20 ans, je ne savais pas. Je rêvais à ces enfants que je ferais.
En tout cas depuis 3 ans, seul le contrôle de septembre 2010, avait donné une F.S.H. à 15.
Mais 15 c'est gentil, ça. Un accident de parcours ! 36 là c'est grave.
Sinon avant j'étais dans la norme, de jolis petits taux, bien sous tout rapport !
Le nouveau docgynéco, a quand même voulus voir mes follicules.
Mais je savais bien qu'avec de tels taux, il ne faudrait rien attendre de mes follicules.
Mais mon esprit positif, ..........positivait.
2 et 2 = 4 petits follicules, deux sur chaque ovaires.
Alors voilà, ce qui est vraiment insupportable, pour mon esprit, c'est de penser au temps perdu.
L'arrêt de ma machine procréative, je le "gère", n'y pouvant pas grand chose, c'est la biologie de mon corps.
Mais lorsque mon esprit retourne en arrière, je rage, j'ai des envie de destruction massives, d'hystérie dévastatrice, de basculement dans le zigoulliage de doc PMA (ils sont deux) sur qui porte mon agressivité.
POURQUOI, n'avoir rien fait en 2008 ??????????? en 2009 ?????????????? début 2010 ???????????
Ils me disaient d'attendre, que tout allait bien,....................................................................
Et moi, j'attendais. J'ai attendu, je n'aurais pas du. Là j'aurais pu faire autrement.
Et cela me rend dingue.
Je me serais adressé ailleurs, chez des docs, qui auraient pris en considération, qui seraient intervenu de suite.
Et si déjà, la médecine n'avait rien pu faire pour nous, nous nous serions engagés dans le don, plus tôt.
9 mois pour faire un bébé, depuis 4 ans, il y en a eu des 9 mois.
Et moi, j'ai attendu, et cela me fait enrager.
Enfin, je ne fais pas trop tourner ces idées très noires dans ma tête, sinon tu bascule vraiment dans la folie.
Enfin, si juste une petite dernière, car là aussi. Cela me met hors de moi, qu'en septembre, ils aient lancé la deuxième FIV, avec un taux de FSH à 15, pas étonnant que je n'ai réussi à pondre que des œufs pourris.
Pourquoi, ne pas avoir repoussé la tentative sur un cycle, mieux agencé hormonalement parlant ????
Je leur en veux terriblement.
Mais je veux ne pas voir mon cerveau bouffé par ces mauvaises pensées.
Je l'écris ici et maintenant, puis basta, hors de moi.
Alors, je l'ai joué cool chez le nouveau docgynéco, genre j'assure.
Genre : "oui, on va se tourner vers le don", avec un ton très détaché, comme si c'était la plus évidente et simple des choses.
Depuis J 26, je prend quand même la poudre de gattilier, que m'a envoyé Annouchkaiette.
D'ailleurs, Anne si tu me lis, je n'ai pas pu avoir du temps, pour te renvoyer ce que je veux t'envoyer, en retour. J'y pense tous les jours, mais je n'ai pas le temps. Mais cela va venir.
J'ai hésité, car j'ai envie de laisser mon corps et donc mon esprit tranquille, pour arriver la plus open possible au mois de mai.
Mais j'avais dis aussi, que ce temps qui nous séparait du mois de mai, pourrait être du temps pour de nouvelles tentatives.
Alors je prend la poudre de l'arbre. Mais je sais que cela ne sert à rien. Mes cartouches sont vides.
Mais maintenant que mon sang a donné son oracle, je prend la poudre pour aller au bout.
Mais je n'y crois plus.
D'ailleurs, je pense que je ne pourrais jamais marquer mon nom dans le grand livre des belles histoires de la PMA.
Je ne suis pas tombée enceinte après ma fausse couche.
Je ne suis pas tombée enceinte après avoir avalé régulièrement Folliculum, lutéinum, pulsatilla, actea ram, etc.
Je ne suis pas tombée enceinte après avoir réglé mes comptes auprès d'une psychologue.
Je ne suis pas tombée enceinte après avoir dansé autour de notre neigeuse déesse de la fertilité.
Je ne suis pas tombée enceinte avant les tentatives de FIV.
Je ne suis pas tombée enceinte après les échecs de FIv.
Je ne suis pas tombée enceinte après avoir "tout" arrêté.
Alors pourquoi, tomberais-je enceinte après avoir pris de la poudre qui a permis à Anne, de tomber enceinte un mois après avoir avalé ses premières gélules.
Surtout avec mes hormones en bernes, procréativement parlant.
Mais sinon globalement, je vais plutôt bien.
Sauf que j'ai la larme facile, sur tout un tas de sujets variés.
Comme une hyper sensibilité au monde barbare qui nous entoure.
Mais je ne pleure pas, je sens juste les émotions me submerger.
Lundi prochain, je vais voir le doc FIV, pour monter avec lui ma demande sécu pour le don d'ovocyte.
J'ai des envies de règlement de comptes. Je sais que cela ne servira à rien, le passé ne pouvant se revivre.
Alors stratégiquement, je le laisse remplir le dossier pour l'entente préalable.
Puis je lui fais avaler son spéculum et son ordinateur et s'il y a un stagiaire, cela lui apprendra la vie.
Donc, il me faut du large, de l'air, ne plus gober des trucs, ne plus me faire piquer.
Et croire, qu'avec les œufs d'une autre femme, je pourrais voir un petit bébé pousser dans mon ventre.
Pour toutes les questions existentielles, qui viennent lorsque l'on se met à penser à cela, je ferais un autre message, un autre jour.
Chaque chose en son temps.
Toi et Moi, dans le désert de notre procréation, avec la Mère au loin.
Photos sombres = la pleine lune de la semaine dernière