"Attachons-nous à reconnaître le caractère si précieux de chaque journée" Le XIV dalaï-lama
Depuis 6 mois je suis maman dans la vraie vie, 6 mois, 6 mois !!!
Et j'en suis totalement ravie, enchantée, heureuse, émerveillée.
En ce matin du premier janvier 2013, je tiens mes enfants dans mes bras.
Je leur parle du soleil qui se lève, du temps qui s'annonce clément aujourd'hui, de l'amour que je leur porte.
Je suis maman.
Cet après-midi, nous sortons sous la pluie.
Je lève les yeux vers le ciel gris et je vois un magnifique arc-en-ciel.
J'ai toujours admiré les arc-en-ciel, mais celui-ci est encore plus beau, car mes enfants sont là.
Ce premier jour de l'année 2013, j'ai vraiment l'impression de commencer un nouveau cycle de vie.
Les angoisses accumulées depuis tant d'année semblent s'éloigner, il serait temps !
Je fais peau neuve, je suis maman.
Je suis toujours moi, mais aussi une nouvelle femme.
Une mère avec ces deux petits enfants.
Je ressens ça avec force, aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi.
J'aimerais remettre des boucles d'oreilles et des colliers.
Une éternité que je n'en mets plus.
La dernière fois c'était peut-être pendant l'été 2011, il faudrait que je vérifie sur les photos.
Au début, pour mieux faire circuler les énergies dans mon corps, oui lorsque l'on est désespérée on fait des trucs bizarres.
C'est un principe feng shui, la circulation des énergies, l'agencement des choses pour permettre cela.
Donc plus de boucles d'oreilles.
Puis le positif du mois de novembre 2011 et les premiers saignement, la futilité des boucles d'oreilles et autres parures féminines (bagues, bracelets, colliers) ne m'intéressent plus du tout.
Puis la grossesse allongée, les boucles d'oreilles pas très pratique, lorsque tu passe tes nuits et tes journées allongée.
Puis la naissance des enfants, leur premiers mois de vie où tu ne vis que pour eux.
Mais depuis quelque temps, je repense à ma boite à bijoux qui est rangé au fond d'un placard depuis tant de temps.
Mais voilà, boucles d'oreilles et bébés de 6 mois, ça risque de coincer surtout pour mes lobes d'oreilles.
Chéri m'a offert un collier en perle de lave de l'Etna, que j'ai mis deux-trois fois depuis Noël.
Mon congé maternité se termine, 6 mois auprès de nos bébés de mon point de vue, c'est vraiment un minimum.
Je commence mon congé parental.
Je n'ai pas attendu des années ces enfants, pour que quelqu'un d'autre les élèvent.
Je veux passer mon temps avec eux, voir chacun de leur progrès, participer à toutes leurs évolutions.
Je veux les voir grandir, accompagner leur découvertes de la vie au quotidien.
Ironie du sort, une semaine après avoir envoyé ma lettre concernant le congé parental, je recevais un appel pour un poste dans ma branche professionnelle.
Ils avaient gardé mon C.V. depuis mai 2011, là un nouveau dispositif va se mettre en place, ils cherchent à recruter.
Deux ans que je cherchais un poste, et au moment ou je décide de ne pas travailler pendant au moins un an, pour élever mes enfants, voilà que le travail vient à moi.
Évidemment le poste est intéressant, un CDD de 6 mois certes, mais c'est la loi du financement des nouveaux dispositifs. Le poste sera sans doute pérennisé et je n'ai pas peur d'un cdd.
Je suis allée à l'entretien, histoire de garder le contact et de voir si le salaire permettrait de payer la garde de nos petits.
Je passe mes journées avec nos bébés.
La nuit je rêve d'eux.
Parfois je me réveille en pensant qu'un des deux est avec nous dans le lit et je m'inquiète de savoir s'il va bien.
Même si parfois, j'aimerais avoir du temps rien que pour moi, je ne peux me passer d'eux plus de 2 heures.
J'essaye de ne pas les étouffer non plus, je tente d'avoir conscience de ce que je mets en place avec eux.
Je me demande si je ne vais pas mettre un terme à mon addiction au net et aux blogs.
Je ne me retrouve plus trop sur les blogs, 4 ans c'est peut-être le moment de sortir du net.
Je me sens vraiment impuissante et triste face aux douleurs et aux souffrances des femmes qui attendent encore.
J'aimerais apporter encore mon soutien, que toutes trouvent leur chemin, mais je ne sens plus "légitime" pour apporter sereinement mon soutien.
Et puis de nouveaux réseaux se mettent en place, avec de nouvelles femmes qui rentrent dans la danse du désir d'enfant inassouvi, pas facile de suivre tous ces mouvements nouveaux.
Je ressens une scission dans les rapports entre celles qui sont toujours dans l'attente et celles qui ne le sont plus.
Je pense que cela fait parti du processus d'affiliation, créer de fort liens d'appartenance, qui s'estompent une fois que tu sors de la zone "d'attente" pour la zone "avoir", mais je trouve cela dommage.
Car pour moi, une rencontre appréciable, reste appréciable contre vents et marrées que l'on soit sur telle ou telle embarcation.
J'ai besoin de vraie rencontres dans la vraie vie.
Je réfléchis toujours à mettre en place un groupe de soutien dans ma région, mais je manque de temps hors bébés.
Mais j'ai très envie de proposer une grande rencontre conviviale et joyeuse pour le printemps : "les rencontres hystériques", avec toutes les copines du net qui le souhaitent.
J'aimerais surtout que mes deux vieilles copines par l'âge (plus de 42 ans) et par le temps que l'on se côtoient sur le net et dans la vraie vie (4 ans aussi !) voient enfin arriver ce bébé tant attendu. Pour Odile, il est en route et bien en route, pour Mirabelle il est en route aussi, mais avec beaucoup d'inquiétudes quant à sa viabilité. Il y a Lolo aussi pour qui j'aimerais tant que le prochain voyage soit le dernier pour cause de grossesse. J'attends des nouvelles de Nat qui doit bientôt accoucher de ses deux petites filles. Laureline, je pense à toi aussi, j'attends un signe de toi. Fabienne si tu pouvais aussi m'annoncer, un beau voyage pour très bientôt et Ange aussi....... Nana et son prochain TEC. Et puis, Pmatomic et cette envie d'un deuxième bébé peut-être pour cette nouvelle année ? Comme ça, on pourrait faire une belle fête avec pleins de bébés et de ventres ronds.
Je ne suis plus (trop) dans la souffrance de ne pas pouvoir avoir d'autres enfants.
Car j'ai envie de vraiment pouvoir profiter de la vie qui s'annonce devant nous.
Tant de choses à faire, à vivre tous les quatre.
Le truc de dingue, c'est que je me dis encore que peut-être un petit pourrait venir sans prévenir, juste parce
que ses parents (nous) faisons des câlins dans un lit, le truc banal à souhait.
Je ne sais pas d'où je sors cette positivité concernant ma potentielle fertilité (à 42 ans et 12 années d'infertilité derrière moi), mais bon un autre bébé qui arriverait aussi simplement cela serait "extra-ordinaire et pour tout dire inespéré".
Ma thyroïde me fait chier.
Le bilan post problème néphrotique lié à la fin de ma grossesse, dit que tout va bien sauf la thyroïde.
Cela pourrait peut-être expliquer tous les kilos que j'ai perdu.
Je ne sais pas combien exactement, car nous n'avons pas de balance.
Mais mes pantalons sont de bons étalons.
J'ai l'impression d'avoir perdue au moins deux tailles.
Mes seins aussi ont retrouvé leur taille d'avant, avant.
Je continue d'allaiter mes petits, le matin au réveil et dans la journée à la demande.
Je regrette de ne pas avoir plus de lait pour avoir pu les nourrir exclusivement à mon lait.
Mais je suis très contente de pouvoir encore leur donner de mon lait alors qu'ils ont 6 mois.
J'aimerais toujours pouvoir exposer mes photo.
J'aimerais
partir en vacances.
J'aimerais que les humains arrêtent de polluer les océans, les rivières, les lacs.
J'aimerais que tous vos vœux les plus chers puissent se réaliser.
"Notre situation peut-être perçue comme le paradis ou l'enfer : tout dépend de notre perception" Pema Chödrön