Alors oui, nous sommes partis et oui nous sommes rentrés.
Entre les deux, nous avons pris la voiture, le tram, le train, le RER, l'avion, le métro autrichien, marché à pied, encore le train autrichien cette fois, pour traverser une nouvelle frontière, puis le tram tchéque, marché, pris encore le train pour Prague, marché beaucoup marché, puis le train à nouveau, le tram, le train et la frontière, le métro, l'avion, le RER, le train, le tram et enfin la voiture.
Beaucoup d'incohérences, de contradictions, de surréalisme, d'ambivalence dans ce que vous allez lire.
Une semaine que j'ai passé dans une espèce de léthargie émotionnelle, une anesthésie émotionnelle, prendre les choses telles quelles sont, ne pouvant de toute façon rien y changer. Étrangement, j'étais très calme, même dans les moments assez angoissant, où j'avais vraiment du mal à respirer, je prenais ça "tranquillement".
Et j'ai beaucoup cogité.
Je suis partie stressée de laisser mes animaux.
J'ai eu des moments d'oppression, surtout au moment des repas (angoisses ??? réactions allergiques indiquées dans les effets secondaires du provames, je penche plus pour cette option). Cette sensation était vraiment fatigante. Du mal à manger, du mal à respirer normalement.
Les moments de difficultés à respirer se sont ensuite espacés. Le jeudi, je n'avais plus cette sensation.
Et puis, le dimanche soir de notre arrivée, gros coup de blues.
Voir, regarder, croiser, toutes ces femmes, filles, qui marchaient dans les rues de Brno.
Et finir par penser, "Pourquoi ne puis-je pas avoir la chance de faire mon enfant avec mes propres gènes"
"Est-ce que c'est celle-ci, où celle-là. Elle a un trop grand nez celle-ci".
"Qu'est ce que nous allons pouvoir raconter à cet enfant (s'il vient)".
"Pourquoi partir si loin, pour faire un enfant ??"
"Qu'est-ce qui se transmet le plus, les gènes où l'éducation ?"
"Mais pourquoi elles sont toutes habillées raz des fesses ??"
"Pourquoi, mes œufs à moi, ils sont pourris ??"
Des questions pour lesquelles, nous avions des réponses, mais qui tout d'un coup en fin de journée après voir croisés tant de femmes, devenaient obsédantes et laissaient penser qu'il faudrait peut-être renoncer, maintenant qu'il n'était pas encore trop tard !!
Donc petite discussion avec Chéri, sur le banc dans le parc.
Moi qui pensait avoir "régler" toutes les questions, depuis le temps que je les retournais dans ma tête (des années), voilà que je me retrouvais au pied du mur, avec beaucoup moins envie de sauter de l'autre côté.
D'accord, nous ne sommes pas venu jusqu'ici pour renoncer, allez on y vas !
Lundi matin, rendez-vous à la clinique, pour que Chéri donne de sa personne. Nous venons avec nos valises, parce-que ensuite nous prenons le train pour Prague.
Il y a du monde, un couple d'américain, un couple de personnes noires qui parlent en anglais, un couple d'italien avec une petite fille de 1 ans et demi, un autre couple d'italien, un couple de français, un couple tchèque. Et des jeunes femmes seules qui viennent (je me dis que ce sont les donneuses, où alors des jeunes femmes qui viennent pour des rendez-vous perso). Je me disais pourtant, que cela serait étrange qu'ils fassent cohabiter dans une même salle d'attente les donneuses et les receveuses. Chéri me dira plus tard que du côté garçon, il a croisé des jeunes hommes seuls.
Le doc nous reçoit, après les formalités d'usage, il dit : "10 ovocytes c'est bien, mais je ne sais pas encore s'ils sont matures où non. Vous devez appeler demain pour savoir combien ont été fécondés". Après il lance des mots que je ne comprend pas : "1984, A+, brune aux yeux bleus".
Je suis obligée de lui demander de répéter plus lentement : "1984, A+, brune aux yeux bleus".
Voilà MISS 1984A+bruneauxyeuxbleus, vient d'entrer dans notre vie. Idem que moi, sauf que moi c'est 1970A+bruneauxyeuxgrisbleus.
Moi qui pensait avoir besoin d'en savoir plus, je n'éprouve pas le besoin d'en savoir plus. Ne pas s'attacher, ne pas s'emmêler plus que ça. Garder de la distance avec ce qui est en train de se passer ??
Après l'échographie, qui montrera un endomètre moins important qu'en France. Le doc me dira : "une autre machine, un autre médecin, donne une taille différente". Oui sauf que moi, là d'un coup je flippe, mais cela passe très vite. Rassurée par ce qu'il me dit.
7.5 mm, il dit : "au dessus de 7 c'est bon".
Et là, je me sens inutile, plus rien à faire sauf qu'attendre, j'attends Chéri. Puis nous partons.
Le mardi, nous appelons : 7 ovocytes matures, et 6 fécondés. Je trouve que cela ne fait pas beaucoup.
Moi qui me voyait déjà à la tête d'une famille de 10 enfants !!! ; - ))
Le mercredi, nous oublions de téléphoner !! Oups, ça commence bien les parents indignes !! Enfin, Chéri en père responsable, pense que nous n'avons pas téléphoner à 16 h 30. J'appelle : toujours 6 embryons, mais un seul avec le bon nombre de cellules à ce stade. Bon nous voilà bien avancé avec cette info. Je trouve que c'est con de téléphoner pour savoir ça.
Le jeudi, nous pensons à téléphoner : 3 embryons avec un seul qui contient le nombres de cellules qu'il faut à ce stade. Bon et bien là, on aurais du ne pas téléphoner, cela me fait froid dans le dos. S'il ne reste que 3 bidules à J3, il ne restera pas grand chose à J5 !!! Mais là encore, sur l'instant cela me fait mal, mais finalement cela passe vite. Je me dis on verra bien samedi. Car pas le peine de téléphoner vendredi, si vous voulez vous pouvez. Nous décidons de ne pas téléphoner, histoire de rester cool. Enfin, moi je suis calme, mais Chéri, lui stresse.
Vendredi, nous prenons le train dans l'autre sens, retour à Brno.
Samedi, rendez-vous à la clinique, sans savoir ce qui nous attends. Toujours avec nos valises, car nous repartons à Vienne ensuite.
Clinique vide, l'accueil se trouve dans une autre pièce que nous ne connaissions pas.
L'accueil est charmant, d'autant que nous disons trois mots en Tchèque.
Sont déjà là le couple d'italien avec leur petite fille. Enfin, le monsieur est seul avec sa fille, sa femme étant en salle de transfert.
Puis arrive le couple d'américain, la dame part toute de suite seule, lorsque nous ressortirons elle ne sera toujours pas là. Je me demande bien ce qu'elle faisait.
Un couple de tchèque arrive, ils voient la gynéco, puis partent en salle de transfert.
Ensuite c'est notre tour.
Elle nous reçoit en anglais, moi qui comprend mais à qui il manque trop souvent des mots pour faire de belles phrases, je compte sur Chéri.
Elle dit que nous avons 4 embryons (donc pas les trois de jeudi).
Un qui est au stade de morula, un blastocyste et deux autres. Elle dit que c'est très bien.
Elle demande si nous voulons transférer un ou deux.
Nous disons deux.
Elle demande si j'ai assez de médicaments, qu'ils faut tous continuer.
Elle demande si je suis en bonne santé ? "oui". Si j'ai déjà été opéré ? "non". Si je fume ? "non".
Elle nous souhaite des jumeaux.
Demande si j'ai des questions.
Je lui demande pour les piqures de gonadotrophine, que toutes les filles du forum Maia, se font en plus.
Elle me dit que ce n'est pas utile. Que la fonction progestérone est assurée par les ovules dans le vagin.
Elle dit que les femmes font les piqures par "superstition", pour être sure de mettre toutes les chances de leur côté.
A la clinique, il ne préconisent pas ça. Disant que le produit passe dans le sang, le foie et donc arrive quelque peut "éventé" pour faire son effet. Alors que les ovules sont mis à l'endroit qu'il faut.
Mais si je veux, je peux le faire. Non, je ne voulais pas le faire, j'en avais déjà parlé au doc gynéco en France qui m'avait dit la même chose. Alors je voulais m'éviter des piqures.
"Finalement, je ne suis pas prête à tout faire, où bien suis-je en train de lutter contre les superstitions ???"
Je reste quand même avec une idée en tête sur ce sujet. Les piqures de gonadotrophine, ne permettent-elles pas de lancer au niveau global du corps un signal ? Qui permettrait ensuite à l'ensemble de mieux fonctionner. Bon je n'ai pas de réponse, peut-être il y a t-il parmi vous des qui s'y connaissent en hormonologie.
Et puis en cas de réussite ou d'échec, nous n'avons pas beaucoup de moyens de savoir ce qui a fait que cela à fonctionné ou pas. Un bon ovocyte, un bon spermato, un bon endomètre, un bon taux d'hormones, et bon coup de chance, etc.......
Retour en salle d'attente, puis une autre dame, nous accompagne en salle de transfert.
Là je me sens un peu excitée, comme si nous allions faire un grand jeu, joyeux.
Jolie salle pour se déshabiller, la dame charmante.
Je m'allonge, les pattes en l'air. Je n'aime pas cette position gynécologique et je ne voulais pas que Chéri, me voit comme ça.
Je l'avais prévenu.
Finalement, un drap est prévu, pour mettre sur les jambes en l'air.
Musique douce, Chéri me dira ensuite qu'au moment du transfert c'était du Phil Collins.
Nous attendons la doc que nous avons vue.
Je tente de me décontracter du croupion le plus possible, parce que je n'aime pas du tout lorsque le spéculum cherche mon col.
Elle arrive, disant que sur l'écran nous allons voir les embryons que la biologiste prépare à côté.
Effectivement, sur l'écran en haut, je vois :
Une microscopique poussière d'humanité, puis une deuxième.
La charmante dame, pose la sonde échographique sur mon ventre, pour permettre au doc de voir où elle met le cathéter. Moi je regarde les poussières d'humanité. Se détendre du croupion aussi.
La biologiste arrive, elle lance un "BONJOUR" en Français et me demande mon nom.
Ok
Voilà, sur l'écran de l'échographie, une minuscule tache blanche. La gynéco dit que ce sont nos deux poussières qui se trouvent maintenant au fond de mon utérus.
Elles vont vérifier que le cathéter est vide.
Les trois charmantes dames, nous souhaitent "bonne chance" .
Je dois rester allonger sans bouger 10 minutes.
Là je m'agite, déjà, si vite, même pas mal.
Chéri gronde, pas bouger.
Alors j'attends, même pas émue (enfin si un peu), mais consciente de la fragilité de la situation, que nous ne sommes qu'au début du chemin et que les épreuves sont longues et nombreuses. Alors impossible de me réjouir, impossible d'imaginer la réussite au bout du cathéter.
Ce n'est que le début de l'histoire et pour le moment, je ne peux me réjouir.
Car le dénouement est encore loin et bien incertain.
Juste profiter du fait que j'ai deux minuscules poussières d'humanité au creux de mon utérus et que j'aimerais tellement, qu'elles désirent devenir de petits humains.
Nous partons, après avoir reçu le compte rendu du traitement, payé la facture.
Hop le tram, puis le train.
Chéri porte ma valise, c'est drôle. J'ai l'impression d'être une star avec son boy à côté qui porte ses sacs.
Le train pour Vienne, puis l'hôtel allongée à ne rien faire.
Lundi soir, mail de la clinique : "pas d'embryons congelés".
Déjà l'impression que les deux poussières ne sont déjà plus là.
Y aller doucement au boulot.
Mais ne pas vouloir vivre dans du coton non plus.
Savoir qu'ils étaient vivant samedi, mais ne rien préjuger sur maintenant.
Car cela serait pitoyable, de chérir deux poussières qui ne sont déjà plus là.
Alors j'espère, tout en étant assez négative par rapport à l'issue.
Je les aimes ces grains de pollen humain, bien avant de les avoir vue, mais ce voyage ce n'était pas "le merveilleux pays des bébés" comme je le vois si souvent écrit sur le forum.
Juste un endroit bien loin de chez nous, qui nous donne l'opportunité de tenter d'avoir des enfants.
Irouwen,
RépondreSupprimerJe viens de lire ton parcours. Nous en discuterons au téléphone...
Je pars quelques jours pour réviser pour mon examen du 07/06 (je suivais une formation cette année et le mois de juin, c'est celui des examens !) et le 09/06, on m'enlève un polype utérin (à défaut d'ovaires fonctionnels, je pensais avoir au moins un utérus correct : mais non, il contient un polype qui gênera toute nidation si un jour un embryon venait à arriver dans mon utérus, de manière naturelle ou après FIV DO !).
On s'appelle avant ou après ta pds ?
A +
Amitiés, Mirabelle
MIRABELLE quand tu veux pour le téléphone.
RépondreSupprimerQuand le sort s'acharne, c'est vraiment difficile de garder la tête hors de l'eau.
Mais bon un petit coup de mou et haut les cœurs, pour la suite.
Iouwen, je t'ai lue avec attention et émotion. J'ai bien compris que ce voyage fut fatiguant moralement. Tu as parlé de cette gestion du stress détachée. idem pour l'implantation. idem pour cette attente pds. Après avoir tant attendu, tant espéré, lutté pour organiser les dossiers et le voyage c'est presque un "laché-prise" que tu sembles avoir vécu. Je retiens surtout les mots que tu as prononcés, ici (ou là-bas) : tes 2 poussières d'humanité, ces 2 taches blanches. Je pense fort à toi, à vous, à ces 2 lumières pour qu'elles perdurent et illuminent ta vie. Bizzzz ma belle.
RépondreSupprimerJ'imagine ton voyage, tes interrogations et j'aurai sans doute eu les mêmes, les mêmes doutes aussi.
RépondreSupprimerLe don n'est pas une démarche facile. Il ne faut pas hésiter à demander un appui psy si tu en ressens le besoin.
Je pense, après avoir lu les filles de Maia que le bonheur d'avoir des bouts de chou fait oublier toute les interrogations sur la démarche et c'est tant mieux.
C'est toi qui vas les porter, les élever, les aimer...
Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour les poussières.
Je voulais déjà te le dire l'autre fois: félicitations à ton homme, c'est une démarche très généreuse.
Bisous
Ton billet traduit étonnamment bien l'ambivalence qu'il y a dans ce chemin sans évidence vers le don, cette oscillation entre un espoir ô combien fragile et la désillusion d'un parcours marqué d'échecs. Une nécessité de se protéger?
RépondreSupprimerMême si cela ne se fait pas en 2 coups de cuillères à pot (ni sans coups "tout court" d'ailleurs), je souhaite, cher vieux pot, un heureux coup de pot!
PMAtomic
Chère Irouwen,
RépondreSupprimerune certaine tristesse s'est emparée de moi en lisant ton article... Je te sens si fragile... Toutes mes pensées les plus douces t'accompagnent...
Tan
PS: comment te laisser mon mail?
FABIENNE oui, j'ai l'impression d'avoir fait le black out émotionnel, d'autant que s'angoisser, se stresser ne ferais pas avancer le moulin plus vite.
RépondreSupprimerMoi je n'y crois déjà plus, je sais c'est pas bien, mais je n'arrive pas à être dans un mouvement optimiste.
Merci pour tes gentils mots
ELM ORME oui je pense qu'une fois que tu tiens ton enfant dans les bras, tous les tracas du chemin, s'estompent. Mais pour l'instant je suis loin de tenir un enfant dans les bras. Alors j'ai du mal à positiver. POurtant, je sais que j'ai de la chance d'avoir pu tenter cela.
RépondreSupprimerMon homme est un amour d'homme.
Et toi, bientôt le bébé dans les bras ?? Ta fille doit naitre quand ?
Oh oui Miss PMATOMIC je le souhaite aussi ce sacré coup de pot. J'en serais toute chose, vraiment très reconnaissante à la terre entière.
RépondreSupprimerOui j'avais vraiment l'impression qu'il fallait que je me protège.............de trop d'émotions, de trop d'attentes déçues, de trop d'incohérence humaine à aller chercher un espoir d'enfant dans un pays si loin, auprès d'une femme si inconnue.
Et toi, tu en où ????????
TAN mon petit sous-marin à moi !
RépondreSupprimerALors tu m'envoie un message avec ton mail, que je ne publie pas. Et en retour, je t'adresse le mien.
Moi aussi je me sens fragile, et en même temps, je me sens très forte. Très paradoxale.
EN fait, je suis fragile devant l'échec, devant ce vide que laisse l'attente du résultat. Je serais moins fragile, si j'étais revenue avec un bébé de 6 mois dans les bras.
Et en même temps, forte de supporter tout ça.
Et toi comment vas-tu ??
je pense bien à toi!
RépondreSupprimerbrybrys are in the place!!
ces aventures comme la tienne sont difficiles autant physiquement que moralement ...
plein de courage, de patience et d'optimisme pour cette attente... tu testes quand ?
bisou
C'est vrai qu'il y a de quoi se poser des questions... parcourir tant de kilomètres, subir tant de pression pour avoir le droit de porter un enfant, alors que c’est si facile pour le commun des mortels.
RépondreSupprimerC'est un parcours essentiel, une épreuve de la vie, peut-être une des plus grandes. Et pourtant il faut rester calme, positive et optimiste. Comment gérer ça ? Je pense qu’on s’oblige à rester zen, ce qui expliquerait ce détachement... on s’y oblige car on sait qu'il "ne faut pas" stresser. Je suis de tout cœur avec toi, car je peux déjà ressentir la pression qui pèse sur tes épaules.
Pour le Provames, je confirme... moi aussi j’ai par moments du mal à respirer, comme un manque d’air, amplifié par les moments de doutes qui vont et qui viennent.
Je te souhaite plein de courage pour les quelques jours qu’il vous reste à attendre. Une grosse pensée pour tes deux petits grains de poussière et des bises de soutien.
Merci mille fois pour ce récit que j'ai lu attentivement.
RépondreSupprimerJe comprends toutes tes questions, tous tes doutes. J'aurais eu les mêmes, je crois. Le doute au dernier moment "et si c'était une folie ?" je l'aurais eu aussi.
Ces questions sont inévitables et sont saines, je pense.
J'espère tellement, tellement fort que tes "poussières d'humanité" vont devenir des bébés, tes enfants.
Si tu n'y crois plus, ne culpabilise pas : ça n'a pas de conséquence. Laisse toi porter par le temps qui passe et laisse passer les émotions sans essayer de les comprendre ou de les retenir.
Mille bisous
Et bien tu vois Miss MININOUS je ne me sens pas fatiguée. Je n'ai mal nul part. Je pense que c'est un des effets de la cortisone. Tu te sens costaud. C'est surtout le fait de se retrouver face à la triste réalité de ma non fertilité qui a été le plus rude. Pourtant je la connais celle-là, mais il semblerait que j'espère encore que cela ne soit qu'un mauvais rêve dont je vais me réveiller.
RépondreSupprimerPOur la prise de sang, c'est marqué le 10 juin, mais nous allons attendre jusqu'au 13.
OUI LOLO c'est exactement ce que tu écris. rester zen et puis nous n'avons rien à faire dans cette histoire, juste être le plus ACCUEILLANTE possible.
RépondreSupprimerPOur le provames, c'est flagrant, cette oppression, qui m'empêchait d'aller au bout de mon amplitude respiratoire. Surtout le dimanche soir à Vienne, au moment du repas (mais je ne comprend pas trop la corrélation entre ça et le repas ??) Bref, j'ai eu peur ce soir, car non seulement je me sentais très fatiguée, mais ça tournait un peu, et surtout du mal à respirer. Je me disais, on ne va quand même pas aller à l'hôpital. Puis une fois le repas fini, cela commençait à aller mieux.
Cela me faisait ça pour chaque repas.
Cela a duré jusqu'au jeudi, en s'estompant progressivement. Comme si la progestérone contrait cet effet d'oppression ????
Et puis cela avait déjà commencé à la maison avant de partir.
Et là plus rien, ce qui est bien, parce que c'était vraiment lourd.
Merci pour tout, et surtout une belle réussite pour toi.
Oh merci MIss TATAFLOUTE, ton message est extra, vraiment ce que j'ai besoin de lire. Pour me sentir un peu moins une étrange-femme.
RépondreSupprimerTes mots me touchent particulièrement, surtout sur la non culpabilisation et le laisser passer les émotions (elles existent mais ne doivent me démolir). Parce que, rien ne prouve qu'en passant son temps à caresser son ventre béatement, la réussite soit au bout.
ON ne sait pas se qui fait un positif ou un négatif. Et moi, je ne pourrais me réjouir qu'à la prochaine étape.
Je pense bien à toi... toi qui devait être ma jummelle de FIV. Tu es maintenant dans la phase d'attente...une des plus difficiles à mon goût. Je croise les doigts pour toi. Je te souhaite de beaux jumeaux. Gros bisous
RépondreSupprimerOn ne revient pas indemne d'un tel voyage, et pas tout à fait pareille qu'en partant... Comment ne pas se poser toutes ces questions, face à tant d'incertitudes. Comment ne pas se laisser submerger par ce terrible quitte ou double... Je ne crois pas que tu puisses avoir de prise sur le fait que ces "poussières d'humanité" s'accrochent ou non... et j'imagine mal qu'on puisse traverser les frontières et vivre ce que toi et ton chéri vivez en ce moment sans s'en sentir chamboulés. Bon courage pour l'attente Irouwen, quel jour auras-tu la "réponse" ? Je t'embrasse.
RépondreSupprimerUn petit mot pour te souhaiter du courage pour l'attente et des bébés magnifiques d'ici quelques mois. J'ai lu ton aventure tchèque avec beaucoup d'émotion: un texte si bien écrit, des émotions fortes qui passent, de l'espoir et du désespoir mêlés - merci pour ce partage. J'ai trouvé le lien de ton blog dans une discussion du Forum de M&Co, et comme je suis d'origine tchèque, ça m'a fait tilt... des fois que tu aies besoin d'avoir quelqu'un qui parle cette langue, fais-moi signe - ce n'est sans doute plus nécessaire, mais sait-on jamais, il y a peut-être des échanges admin ou autres doc.
RépondreSupprimerBises et plein d'ondes positives pour la suite
Kaymet
Salut!
RépondreSupprimerJe suis passée plusieurs fois et pas eu le temps de laisser un mot, relu ton périple multiples fois.
C'est impressionnant d'émotion, si important et à la fois si rapide.Pas le temps de tout bien réaliser.Bravo pour tout ce que tu as traversé,c'est sûr cela n'a pas dû être facile .
En tout cas le principal c'est que ça y est, vous êtes bien rentrés, les bidules sont là et je croise très fort les doigts.Qu'ils s'installent !
Le 13 c'est la pentecôte.Je te fais plein de gros bisous et de courage dans cette attente.
à bientôt.bisous!
Salut Miss ISA, bah oui l'année dernière, fichtre cela passe vite !! Tu as du accoucher maintenant ??
RépondreSupprimerJe ne pense pas avoir des jumeaux, car les deux blastocystes n'avaient pas la même qualité :
- XB gr1 (expanding blastocyste)
- EB gr1 (early blastocyste)
Enfin de toute façon, moi je prend tout.
Je vais aller voir par chez toi, si ton bébé est né. Tu as déjà peut-être commencé a en fabriquer un autre !!
Et bah, oui, Miss LAURETTE, mes années d'attente (plus de 10 ans), m'ont appris que je n'ai aucune prise sur le faite qu'ils décident de s'accrocher ou non.
RépondreSupprimerC'est pourquoi, je me sens si "détachée", tout en le l'étant pas du tout ! Paradoxe de ma vie !!
Tu vois je n'ai même pas trop envie d'avoir la réponse. Histoire de continuer sur la lancée de samedi 28 mai. Avec les deux poussières d'humanité. Normalement, il faut faire le prise de sang le 10 juin.
Miss KAYMET, bobry den ! alors.
RépondreSupprimerJe sais dire most, nadrazi, namési, Dekuji, dobry vecer.
Tu es née où en Tchéquie ??
Alors je ne sais pas comment dire Bienvenue chez moi, mais je te souhaite la bienvenue.
En fait, il y a une dame qui parle français. Donc les échanges se sont via son intermédiaire.
Merci pour la suite positive.
A Mince la pentecôte, c'est un jour férié ça !!
RépondreSupprimerAlors pas de prise de sang possible.
De toute façon, je ne veux plus faire de prise de sang, vivre sur mon rêve, qui était bien réel quand même : on a la facture !!!
Et toi comment vas-tu conquistadores ???
Je te fais de belles bises normandes.
J'ai appris la nouvelle par les filles du forum....et quelle émotion en lisant ton récit...les larmes aux yeux ...
RépondreSupprimerAlors je crois tout ce que je peux pr que tes deux microscopiques poussières d'humanité s'accroche de ttes forces, que d'amour à venir...plein de pensées, je viendrais prendre des nelles. DOLA
BOnsoir MIss DOLA, cela faisait longtemps que je n'avais pas de signe de toi. COmment-va ton fils ??
RépondreSupprimerPEut-être as-tu lancer le deuxième ?????
OUI soutient massif aux poussières d'humanité.
Merci pour ton message en tout cas, cela fait plaisir d'exister.
Bises
Merci pour ton message d'espoir Irouwen, je t'envoie le même car je vois que tu en as bien besoin. Quel parcours intense, et magnifique à la fois. Un tel courage, une telle persévérance ne pourront qu'être récompensés, c'est vraiment tout ce que je te souhaites. D'ici là repos et pensée positive! Je t'embrasse
RépondreSupprimerMiss TAN j'ai bien reçu ton message avec l'adresse.
RépondreSupprimerBonjour et bienvenue chez moi Miss DANSLALUEURDELAVIE
RépondreSupprimerJe ne sais pas si c'est un message d'espoir, mais surtout un message pour dire qu'il y a sans doute d'autres possibilités à exploiter.
Merci pour ton message.
Coucou Irouwen,
RépondreSupprimerUne petite visite par chez toi pour t'encourager à affronter cette longue attente... Comment te sens-tu ? Encore un gros bouquet de trèfles à 4 feuilles pour t'accompagner ! bises de soutien, prend bien soin de toi, va prendre le soleil et le bon air avec tes petits poulettes... courage !
Coucou LOLO je me sens vaguement vaseuse par moment. Des fois sur des journées entières. Mais je sais bien que les médicaments font cet effet.
RépondreSupprimerSinon, je me sens bien dans mon rêve de maternité, tant que la sanction n'est pas tombée, je suis potentiellement porteuse de deux poussières d'humanité et cela me fait rêver. Mais je suis en même temps proche de la négative, mais je rêve alors j'en profite au maximum.
Sinon, nous attendions le pluie depuis des mois et elle est là depuis hier. Alors nous somme content, dehors avec les poulettes et la Mouss à s'occuper du jardin mouillé.
Coucou, ton récit est très émouvant et pourra être utile à tous les couples qui sont ds votre situation.
RépondreSupprimerJ'espère qu'au moins une des poussières de bonheur se sera accrochée. Après autant d'années de souffrance, ce serait si bon...
Le 10 juin approche, tu te sens comment?
Merci pour ton gentil com.
bises
OUi LUCIOLE au moins 1, juste 1.
RépondreSupprimerJe me sens vaseuse et contente, positive et consciente du très possible échec.
Bref tout va bien.
J'espère pour toi aussi !
Re bonsoir Irouwen,
RépondreSupprimerJe viens juste de trouver ton récit...suis trop nulle!!!J'ai donc ma réponse : je crois bien que l'absence de règles pour toi ne veut rien dire. Donc juste attendre cette pds mardi.
Je crois que tout a été dit.
Je pense bien à toi
Carine
Oui Carine, je pense bien que l'absence de règles n'est pas du tout un critère vue la médication.
RépondreSupprimerAlors il t'a plus mon récit ??
Bonjour Irouwen!
RépondreSupprimerBiensur qu'il m'a plu ton récit! Ce qui me ferait le plus plaisir c'est que tu ais ramené le plus beau des cadeaux en secret dans ton bidon.
Tu me demandais ailleurs comment allait Lucie : super! Pour le moment le ventre qui s'arrondit lui plait beaucoup, elle est ravie d'avoir une petite soeur....sauf que ce sera une surprise. Je lui dis toujours, mais elle reste sur sa position : c'est une petite soeur qu'elle veut!
Bon we chargé à toi
Bises