Pas de temps à perdre...............

Ce matin rencontre avec doc gynéco IAC.
Et là je me dis pourquoi je n'ai pas rencontré cette femme en 2008 ???
Pourquoi ai-je perdu mon temps avec l'autre abruti de doc PMA, à la crotte de mammouth fondue.
Mes émotions ont eu un peu de mal à se calmer, au cause de cette idée fixée du temps perdu, qui ne se rattrape plus...........................................................

Bon là ça va mieux, mais j'ai morflé ce matin.
La doc est super, après présentation de notre situation, où TOUT VA BIEN mais RIEN NE VIENT depuis 2 ans.
Elle dit, bon il ne faut plus attendre, on y va. Moi je lui dis pour ce cycle-là ?? Mon espoir secret, enfin chéri était au courant et d'accord. La quarantaine post rubéole serait finie pile avant l'ovulation.
Malgré mes 10 ans d'attente, de souffrances, de désespoir, je continue à rêver. Bon faudrait pas, car ça fait mal lorsque l'espoir s'envole.
Elle prescrit toute la panoplie pour une IAC, elle n'oublie rien, mais pas possible de le faire pour ce cycle, car il faut préparer les spermato et pour ça il faut un accord préalable et surtout UN RENDEZ-VOUS.

Donc pas pour ce cycle car il faut respecter la loi, qui dit que le couple doit faire ou refaire un spermogramme, fastoche. Chéri il peut le faire maintenant si vous voulez. ON a tout :  l'abstinence de trois jours, et l'homme sous la main, la main caressante.

Non, non il faut faire une demande d'entente préalable avec le labo qui doit bichonner les petits spermatos, etc.... Bref tous ça pour une IAC, si tout va bien le prochain cycle, c'est à dire début mars et si tout va mal (enchainement des examens) pour le cycle d'avril. Là je commence à sentir les émotions négatives m'envahir, mais je reste confiante. Il y a souvent un petit décalage entre le rêve et la réalité !

Elle dit deux ou trois iac, puis enchainer de suite avec la fiv, si cela ne donne rien d'ici septembre, car vous avez 40 ans, (et pas encore dis donc, bientôt oui). [oui je sais pour ceux qui suivent, nous avons une FIV de prévue fin juin. Mais si l'IAC pouvait fonctionner, cela m'éviterais le douloureux parcours de la FIV. Vous voyez ce que je veux dire. Hein. Et puis pourquoi, je n'aurais pas droit moi aussi, à une petite IAC, d'autant que tout va bien ....pour nous deux. Tiens c'est bizarre pourquoi le doc PMA, il a pas pensé à faire ça ? En un an, cela ne lui ai pas venu à l'idée ? C'est pas faute de lui en avoir parlé pourtant !]

Nous sommes ressorti avec toutes les ordonnances pour tous les examens pour lui pour moi, les médoc (puregon, ovitrelle), les ordonnances pour le monitorage, les analyses de sang et du reste.
Déçue que les choses ne puissent se faire dès maintenant, mais contente quand même de trouver ENFIN un doc qui prend les choses en main et qui s'investit.

Jusqu'au labo, où nous sommes allés directement en sortant pour prendre le rendez-vous spermo.
Là, l'angoisse a commencé à me saisir, quand la fille nous dis rendez-vous le 10 mars, avec des résultats trois semaines après. GLOUPS....Le rêve plonge dans un bain d'acide....
J'ai dis : "non non non c'est pas possible, je peux pas attendre". Ce qui n'est pas dans mon genre de faire chier les gens, s'ils ont un planning qu'est-ce que je peux y faire.

Elle a fini par proposer le 26 février, le désespoir me saisi, car cela veut dire résultats trois semaines après, ce qui veut dire pas possible non plus pour le cycle d'avril. Elle a du sentir que j'allais pas bien, car elle a fait le dossier, même les photocopies pour que nous puissions aller directement chez le médecin conseil. Cela ne change pas grand chose au problème, car c'est eux qui propose des rendez-vous aux calandes grecques pas le médecin conseil, qui nous a déjà accordé une prise en charge à 100 %.
Peut-être que si je m'étais roulée par terre en poussant des cris, nous aurions pu avoir le spermo dans l'heure qui suivait ???! Et si j'avais fait pipi pour me rouler dedans ??? Et si Chéri avait fait de même ????
Bon nous avons pris ce rendez-vous.

Puis j'ai commencé à ruminer (en tant que future inséminée, je m'entraine).
Nous sommes allés ensuite déposer tous les papiers directement au bureau du médecin conseil. A pied, il faisait super froid, les larmes gelaient sur mes joues (nan c'est pas vrai, mais ça fait plus dramatique, vous trouvez pas ?) Enfin si, il faisait très froid, en plus j'avais laissé ma casquette, mes gants et mon écharpe dans la voiture, je pleurais de rage, mais elles ne gelaient pas. Le grand air et la marche non pas atténués ma rumination, j'étais DÉGOUTÉE de cette date pour le spermo.
En chemin, nous avons appelé le ceccos, ils proposaient une date encore plus loin (fin mars !).

Puis j'ai laissé Chéri à son travail et direction le labo (un autre), pour une prise de sang à J3. La doc IAC a dit que je pouvais la faire maintenant. Moi je me disais que cela ne servait à rien. Envie de tout, TOUT, TOUT laisser tomber.
 
En plus mon taux de prolactine, va être mauvais ! Je suis énervée et dégoutée, stressée ! J'ai essayé de me détendre avant d'y aller, respiration ventrale. En plus, la fille me dit : "Normalement la prolactine c'est avant 10 heures !". "Ah oui est pourquoi ? (je dois avoir 3 ans d'âge mentale, car je suis en pleine période pourquoi). Parce que c'est une norme, après 10 heures les interférences peuvent être très nombreuses. C'est la première fois que j'entends parler de ça. Je savais que le stress, la peur de la prise de sang pouvait modifier le résultat de la prolactine, mais avant 10 heures ???! car sinon trop d'activité physique peuvent modifier le résultat. Là ils vont être servi, car on a bien marché 25 minutes, et je suis super ZEN, euh non super STRESSÉE !!! Finalement après avoir consulté son chef, elle me fait la prise de sang. Et là grand moment, la laborantine, me farfouille le bras avec son aiguille à la recherche de ma veine. Pour la prolactine, je crois que je vais exploser les taux !!


J'ai re-téléphoné au labo du spermo, pour dire : "s'il vous plait, m'dame, s'il y a un désistement avant le 26 février pour un spermo, nous prenons." Elle a dit : "oui, je vous met sur la liste d'attente", toujours mieux que rien ! Merci m'dam.

Impression que toute ma vie, marche à l'envers, que rien ne va dans le bon sens. Ma rumination concernait mon manque de bol, depuis 2 an, entre le doc PMA à la con, le temps perdu, ma gynéco malade, pas d'interlocuteur valable.  Pourquoi je n'ai pas chercher à faire autrement, plutôt que de leur faire confiance ?
Je pense que le discours dominant : "faut être patiente, arrêter d'y penser ça va venir, bla bli bla bla" "Nous sommes médecins, nous SAVONS", j'y ai cru. C'est sans doute pour ça que je me suis sentie si mal, l'année dernière, torturée entre mon ressenti et le discours dominant.

J'ai fait comme ils ont dit et j'ai perdu mon temps.